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L'engouement des particuliers pour la Bourse ne se dément pas

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Selon l'AMF, 2,5 millions de Français réalisent au moins une opération en Bourse chaque trimestre, contre un million avant la pandémie. Des néo-investisseurs plus jeunes qui misent sur le numérique.

Les Français sont de plus en plus nombreux à s'intéresser à la Bourse. Les néo-investisseurs ont foisonné sur les marchés financiers l'année passée. Alors que l'on comptait auparavant un million de particuliers qui réalisaient au moins une opération en Bourse par trimestre, "on est passé à 2,5 millions" en 2020, avance le président de l'Autorité des marchés financiers (AMF), Robert Ophèle, évoquant avec "le confinement, une chute très forte des marchés, des opportunités d'achat".

"On s'est dit que c'était un phénomène très ponctuel", qui n'allait "pas durer". Or, "ça dure", assure Robert Ophèle, invité de BFM Business. "Depuis cette période, le milieu de l'année 2020, on a environ 2,5 millions de Français qui, chaque trimestre, font une opération en Bourse", précise-t-il.

Profil différent

Par ailleurs, le profil de ces investisseurs particuliers a changé. "Ils sont plus jeunes […], moins fortunés, mais ils sont aussi un peu plus actifs et ils passent par des canaux d'intervention qui ne sont pas les canaux traditionnels de guichets bancaires. Pour faire simple, c'est la digitalisation des passages d'ordre qui est absolument évidente", souligne Robert Ophèle".

"On a vu des nouvelles offres qui sont faites par ce qu'on appelle des 'néo-brokers', c'est-à-dire des gens qui proposent des applications extrêmement efficaces et souvent des frais extraordinairement faibles, voire zéro frais, ce qui appelle immédiatement une observation toute particulièrement. Quand il y a zéro frais, c'est bizarre", estime le président de l'AMF.

"On traque" les arnaques

Attention toutefois aux arnaques, qui se sont multipliées avec cet appétit pour les investissements boursiers. "L'appel d'air a fait […] qu'il y a eu des offres totalement erronées et fausses, des vraies arnaques, c'est-à-dire que vous n'achetez rien, […] que l'argent est immédiatement parti. On les traque, on fait fermer les sites qui proposent cela", alerte Robert Ophèle, qui rappelle que ces sites frauduleux ne sont généralement pas "localisés en France".

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV