DOCUMENT - Ce qu'il se dit sur le groupe WhatsApp de François Fillon et des parlementaires LR

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"On peut ainsi conserver un lien direct avec François Fillon". Sur le groupe WhatsApp des parlementaires Les Républicains, les échanges ressemblent parfois à un groupe de parole, où on vient s’épancher, chercher du soutien et se serrer les coudes. C'était le cas pendant le premier débat présidentiel, lors duquel le candidat à l'élection présidentiel a consulté des messages des députés et sénateurs de sa famille politique.
BFMTV a pu consulter certains des messages envoyés sur ce fil, restés confidentiels jusqu'à présent. "Le passage France 2 avec le personnel soignant n'a pas été très apprécié et même quand on explique que c'est la CGT", explique l'un des élus, au sujet d'un reportage diffusé pendant L'Emission politique. "On sent quand même un certain rejet de la politique", regrette un autre. Mais sur d'autres messages, des élus s'encouragent et veulent y croire. "Le vent tourne les amis, et c'est positif", lance l'un d'entre eux.


Fillon participe peu, mais lecteur attentif
Aujourd'hui, plus d'une cinquantaine d'élus sont actifs sur ce groupe de discussion, lancé par Lionel Tardy, député de Haute-Savoie, au lendemain du meeting de La Villette. "Cela sert à se coordonner, à se donner du courage. Être ensemble ça donne de la force dans l’adversité", confie un parlementaire qui participe à ces échanges. "Par exemple on a alerté le candidat sur le fait qu’il utilisait trop le mot 'autisme' pendant l’émission… Il nous a entendus, il s’est excusé auprès des associations", poursuit-il.
Si François Fillon lit attentivement les messages des parlementaires, il participe lui-même peu aux échanges. Une seule fois, selon L'Opinion, pour prendre des nouvelles de l’assistant parlementaire d’un député qui avait eu un souci. L'ancien Premier ministre avait alors envoyé un message de sympathie.

Une thérapie de groupe
La nature des échanges est variable, mais tourne régulièrement à la thérapie de groupe. Il y a un grand écart entre les prises de parole officielles des députés issus du noyau dur, et le sentiment beaucoup plus contrasté, voire découragé, de certains élus.
"Je regardais les commentaires des députés sur le débat, ça m’amusait de voir comment ils réagissaient", avait expliqué François Fillon, en marge d’un déplacement dans les Pyrénées-Atlantiques, au sujet de ses coups d'œil au groupe pendant le premier débat présidentiel diffusé par TF1. Un baromètre que le candidat ne pourra pas utiliser lors du second débat, le 4 avril, sur BFMTV et RMC, puisque les téléphones portables seront cette fois interdits.