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Manifestations

Nouvelle manifestation des sages-femmes pour un changement de statut

Le diplôme de sage-femme confère jusqu'à présent un statut de profession paramédicale.

Le diplôme de sage-femme confère jusqu'à présent un statut de profession paramédicale. - -

Depuis le mois de novembre, des milliers de sages-femmes sont en grève partout en France. Ce mercredi, elles descendent dans la rue pour la 3e fois en quatre mois. Leur revendication est inchangée: elles souhaitent voir le statut de leur profession évoluer.

Cinq années pour obtenir un diplôme de sage-femme et un passage obligé en école de médecine. Pourtant, ce métier n'est pas considéré comme une profession médicale par la fonction publique hospitalière, mais simplement comme une profession paramédicale.

De quoi agacer Anne-Sophie Leune, sage-femme dans les Yvelines et gréviste. "La sage-femme est compétente pour le suivi de la grossesse mais aussi pour le suivi gynécologique. Il faut rendre cette profession plus visible et cela implique le changement de statut à l'hôpital", estime-t-elle. Les sages-femmes, qui continuent d'assurer normalement leurs fonctions, affichent leurs revendications sur leurs blouses.

Elles souhaitent quitter la fonction publique pour obtenir un nouveau statut comparable à celui des praticiens hospitaliers. Un changement qui leur donnerait plus d'autonomie dans leur travail.

Des intersyndicales opposées à tout changement

Les syndicats de fonctionnaires (CGT, CFDT, FO, SUD, Unsa), réunis en intersyndicale, sont hostiles à tout éventuel changement, synonyme selon eux de précarité. Quant aux intersyndicales regroupant les praticiens hospitaliers, la position est la même. Ses membres sont également opposés par crainte d'une "émancipation des sages-femmes" qui pourrait "mettre en danger les femmes et leurs bébés".

Pendant que les manifestant défileront dans l'après-midi dans les rues de Paris, se tiendra au même moment, la huitième réunion du groupe de travail sur le statut des sages-femmes à l'hôpital. Un comité mis en place par la ministre de la Santé, Marisol Touraine, qui n'a jusqu'ici pas réussi à trouver un accord.

Marisol Touraine, interrogée mardi à l'Assemblée nationale, a déclaré que "des décisions vont être prises" dans quelques jours.

A.M. avec Guillaume Hoair et Tiffany Oswalt et Noémie Lehouelleur