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Terrorisme

A Nice puis à Munich, un journaliste se retrouve par 2 fois témoin des attaques

La police sécurise la zone à proximité d'un centre commercial (l'Olympia Einkaufzentrum (OEZ)) de Munich où une fusillade a éclaté, vendredi 22 Juillet 2016.

La police sécurise la zone à proximité d'un centre commercial (l'Olympia Einkaufzentrum (OEZ)) de Munich où une fusillade a éclaté, vendredi 22 Juillet 2016. - AFP

Il était à Nice le 14 juillet, en vacances, puis à Munich, où il réside, huit jours plus tard. De son propre aveu, le journaliste allemand a eu du mal à réaliser s'être trouvé, pour la seconde fois, au milieu d'une attaque.

Richard Gutjahr, journaliste bavarois indépendant, était à Nice pour participer aux festivités du 14-Juillet. Autrement dit au milieu de l'attentat qui a coûté la vie à 84 personnes. Huit jours plus tard, il était à Munich, où il réside, devant le centre commercial où a eu lieu la fusillade qui a coûté la vie à 9 morts et 27 blessés.

Ses interventions pour les médias auxquels il collabore attestent de sa présence à ces deux endroits, rappelle Nice-Matin.

Auteur de la vidéo du "héros au scooter"

A Nice, le journaliste a depuis le balcon de son hôtel, filmé la scène où Franck, le "héros au scooter" a tenté de stopper la course du camion qui fauchait les badauds sur la promenade des Anglais. La vidéo avait été reprise par trois chaînes de télévisions allemandes, dont ARD.

Pourquoi Richard Gutjahr était-il, à Nice ce soir-là? Il a expliqué dans une interview donnée au Spiegel avoir voulu "vivre pour la première fois" la fête nationale française. Son "week-end prolongé" aura tourné au drame.

Le 22 juillet, le journaliste était à Munich, son lieu de résidence habituelle. Et même si les motifs de l'attaque n'ont rien de comparable, il se retrouve à nouveau au cœur de la tourmente.

Des tweets et un début de polémique

"Je suis devant le centre commercial", tweete le journaliste relayé par le quotidien Die Welt. Ce message était accompagné d'un cliché des forces de l'ordre prêtes à donner l'assaut, supprimé depuis à la demande de la police allemande.

Juste avant la suppression, des twittos avaient accusé le journaliste de mettre en danger la sécurité des personnes se trouvant potentiellement prisonnières du centre commercial. Richard Gutjahr avait cependant insisté sur le fait que les photos avaient été prises "30 minutes avant leur publication".

Le journaliste a, dans un tweet ultérieur, exprimé ses regrets: "J’ai fait une erreur aujourd’hui. Je n'arrivais pas à croire que je me retrouvais à nouveau dans une telle situation. Les images sont désormais supprimées." 

D. N.