Rama Yade, Malek Boutih et Natacha Polony, le gouvernement rêvé de Nicolas Dupont-Aignan

Le candidat à la présidentielle a déjà une idée du gouvernement qu'il voudrait former en cas de victoire. Mais les principaux intéressés n'ont pas été consultés.

Nicolas Dupont-Aignan est officiellement candidat, puisque d'après le dernier décompte officiel du Conseil constitutionnel daté de mardi, il a obtenu 559 parrainages d'élus. Le candidat à la présidentielle était l'invité de BFMTV et RMC ce mercredi matin. Alors que ses compétiteurs préfèrent dans l'ensemble ne pas donner les noms de leurs potentiels ministres en cas de victoire, le candidat de Debout La France a quant à lui dévoilé sa liste.

Aux affaires étrangères, il voudrait nommer Rama Yade, autre candidate à la plus haute fonction de l'Etat, qui a quant à elle 113 parrainages à ce stade. Au ministère de la Défense, Nicolas Dupont-Aignan placerait le député Les Républicains Henri Guaino, et à l'aménagement du territoire il verrait bien Jean Lassalle, le berger devenu député, lui aussi candidat à la présidentielle, avec 233 signatures d'élus. Il souhaiterait confier la justice au magistrat Philippe Bilger et les affaires européennes à Jacques Myard, l'un des fondateurs de la Droite populaire, aile droite des Républicains. 

"Il faut aérer le système politique"

Mais le candidat voudrait aussi intégrer à son gouvernement des personnalités de gauche et de la société civile. Il cite ainsi le socialiste Malek Boutih à la politique de la ville, la journaliste Natacha Polony à l'instruction publique et voudrait confier le ministère de l'Economie à "un patron de PME".

"Des gens libres", résume le candidat, qui avoue ne pas avoir consulté ces hypothétiques ministres. "Est-ce qu’ils sont d’accord? Je ne leur ai pas posé la question. Mais pourquoi j’ai voulu mettre quelques noms, pour dire qu’il y a des talents dans notre pays. Quand je vois Natacha Polony, je ne sais pas si elle accepterait, je ne veux pas la gêner, je ne veux pas qu’elle soit virée, elle a écrit des textes sur l’instruction publique extraordinaires. Il y a des gens de talent dans notre pays, il faut aérer le système politique, il faut faire confiance à ceux qui ont des idées", résume Nicolas Dupont-Aignan. 

"Ce que j’ai voulu dire, c’est que des femmes et des hommes de bonne volonté, patriotes, qui sont des républicains, peuvent redresser la France", conclut le candidat. 

Charlie Vandekerkhove