BFMTV
Les Républicains

Rachida Dati épinglée pour des factures de produits de luxe

Rachida Dati rattrapée par la Cour des comptes.

Rachida Dati rattrapée par la Cour des comptes. - Lionel Bonaventure - AFP

La Cour des comptes a "remis en cause" un peu plus de 9.800 euros de dépenses faites par Rachida Dati lorsqu'elle était ministre de la Justice.

Après les retards de cotisation à l'UMP, Rachida Dati est aujourd'hui épinglée pour des factures de produits de luxe restées impayées. En épluchant le budget du ministère de la Justice en 2008, à l'époque où Rachida Dati était Garde des Sceaux, la Cour des comptes est en effet tombée sur "des bordereaux de vêtements de luxe qui n'avaient rien à faire là", et a décidé de les invalider, révèle mercredi Le Point (article réservé aux abonnés). 

L'ancienne ministre aurait ainsi pioché dans l'enveloppe du ministère "destinée à financer des événements, fêtes et autres garden-parties". Geste que l'intéressée dément dans un communiqué publié dans la soirée.

"Le Ministère de la Justice ne m'a jamais financé de dépenses personnelles ou acheté un quelconque vêtement. Lorsque j'étais Ministre, je ne vivais pas au Ministère et mes dépenses personnelles étaient financées sur mes deniers personnels"

Et de préciser que "les dépenses mentionnées par la Cour des Comptes concernent des cadeaux faits à des homologues étrangers, à des personnalités lors de rencontres professionnelles".

Des "cadeaux" de luxe qui atteignent la coquette somme de 8.985,87 euros, croit savoir l'hebdomadaire. Somme que l'avocat de Rachida Dati conteste à son tour. "Dans un arrêt du 22 janvier 2015, la Cour des comptes a remis en cause, pour de pures raisons d’imputation comptable, un total d’un peu plus de 9.800 euros de dépenses", dit-il par voie de communiqué.

"Un tiers seulement de ces dépenses concerne des vêtements et accessoires qui étaient des cadeaux faits aux délégations judiciaires étrangères en visite en France (cravates, foulards…). C’est une pratique parfaitement habituelle". 

La maire du 7e arrondissement de Paris ne sera en revanche pas inquiétée. Selon Le Point, c'est à l'ancien comptable du ministère de la Justice de régler la note, car c'est l'administration qui est tenue pour responsable. Elle a par ailleurs annoncé qu'elle envisageait des poursuites contre le magazine.

Ce n'est pas la première fois que Rachida Dati est ainsi montrée du doigt. Mi-novembre L’Opinion rapportait que l’eurodéputée ne versait plus ses cotisations à l'UMP depuis 2010, soit un montant de plus de 5.000 euros. Claude Goasguen, député-maire UMP du 16e arrondissement, "osait alors espérer que Rachida Dati aura l’intelligence de se soumettre. Cinq mille euros, ce n’est pas grand-chose pour elle. On a tous des problèmes financiers, et Rachida Dati probablement moins que nous", avait-il raillé à l'époque.

M.G.