Mariage homo : brève entrevue entre Hollande et Frigide Barjot

La porte-voix des opposants au mariage homo a été reçue pendant une demi-heure par le président. Des parlementaires opposés au projet de loi ont pour leur part vu leur requête rejetée par le président.

Une demi-heure montre en main, c'est le temps qu'a duré l'entrevue entre François Hollande et Frigide Barjot, à l'Elysée vendred soir. Un entretien que la porte-voix des opposants au mariage homosexuel a toutefois qualifié de "consistant et sympathique".

>> A LIRE : les associations "anti" reçues par Hollande

"Je crois que la reconnaissance de notre mouvement est faite", a-t-elle déclaré. "Le président nous a dit qu'il nous entendait, d'ailleurs il nous a gardés" et "nous avons vraiment balayé toute la problématique de la loi Taubira" sur le mariage homosexuel, a-t-elle indiqué. Tout en admettant que François Hollande ne "[les] portait pas encore aux nues".

Arrivée à l'Elysée par l'entrée principale, elle est ressortie par une autre aile, au moment où entraient par le perron Florence Cassez et sa famille pour un entretien avec le chef de l'Etat.

Les associations, pas les parlementaires

Moins satisfaits, les membres de l'Entente parlementaire pour la famille, 217 députés et sénateurs opposés au mariage homosexuel, à qui le président de la République a opposé "une fin de non-recevoir" à leur demande de rendez-vous.

"Il y a là une forme de mépris à l'égard des 217 parlementaires de l'Entente. Les représentants de la Nation sont mis à l'écart", a aussitôt réagi leur porte-parole, le député UMP Philippe Gosselin.

L'Entente parlementaire avait manifesté mercredi devant l'Elysée, en compagnie d'élus locaux de l'opposition, pour demander à être reçue par le président Hollande et réclamer un référendum sur le sujet du mariage homosexuel.

>> A VOIR : des parlementaires manifestent devant l'Elysée

"Ces questions appartiennent au débat parlementaire"

Aux élus, il a déclaré dans une lettre qu'il leur avait "proposé de rencontrer la garde des Sceaux", mais que "ceux-ci n'ont pas souhaité donner suite à cette démarche".

"Ces questions seront au coeur du débat parlementaire. C'est dans ce cadre qu'il vous appartient de faire valoir vos arguments dans les jours et les semaines qui viennent", a ajouté le président.

M. T. avec AFP