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Manuel Valls: "L'Islam doit combattre ce mal qui le ronge"

Manuel Valls, dimanche, sur le plateau de BFMTV.

Manuel Valls, dimanche, sur le plateau de BFMTV. - -

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, invité d'Olivier Mazerolle sur BFMTV dimanche, a invité les musulmans français à lutter contre l'Islam radical.

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, invité de BFM Politique dimanche un an après les massacres perpétrés par Mohamed Merah à Toulouse et Montauban, s'est montré très critique envers l'Islam radical.

"Il y a un antisémitisme qui est né dans nos quartiers populaires (...) Cette haine est d'abord venue de l'extrême-droite, mais depuis quelques années, et on l'a trop souvent nié, elle est aussi un élément de l'identité de groupes radicaux liés à un salafisme, qui veulent prendre possession de nos quartiers (...) qui connaissent la crise et la précarité", a condamné le ministre.

"L'immense majorité" vit "tranquillement"

Pour Manuel Valls, cette montée d'un Islam radical, "qui nie non pas les valeurs de l'Occident, mais les valeurs universelles", est "l'occasion de clarifier les choses: l'immense majorité de nos compatriotes de culture et de confession musulmane vivent dans notre pays tranquillement", et leur pratique religieuse "est totalement compatible avec la démocratie, la laïcité, l'égalité homme-femme".

Mais le ministre l'assure, la tâche, difficile, de sortir "un certain nombre de jeunes d'une crise d'identité", leur incombe également. "L'Islam doit puiser en lui-même une force pour combattre ce mal qui le ronge et qui touche nos sociétés."

"La réponse ne peut pas être uniquement policière. C'est le travail du renseignement évidemment" de démanteler les filières radicales, "mais aussi des autorités musulmanes, qui doivent y répondre peut-être avec davantage de force."

"Des filières d'acheminement d'apprentis-jihadistes existent"

Concernant l'arrestation de deux Français jihadistes au Mali, Manuel Valls estime qu'on ne peut pas parler de "filière malienne", mais d'une "poignée de Français qui se trouvent au Mali".

"Mais nous le savons, il peut y avoir des filières quand il s'agit d'acheminer des apprentis-jihadistes." Aujourd'hui, "ils sont plusieurs dizaines en Syrie, mais aussi pour une poignée d'entre eux en Somalie, au Yémen ou au Sahel", reconnaît le ministre.

"Le travail du renseignement est de harceler tous ces groupes" à travers des arrestations et des démantèlements "avant qu'ils ne passent à l'acte."

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