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Élysée

Hollande arrive à Cuba avec "beaucoup d'émotion", une première pour un président français

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Le président français, qui vient d'arriver à La Havane  doit rencontrer lundi soir son homologue Raul Castro, qui a succédé à son frère Fidel dès 2006. La présidence cubaine donnera également un dîner officiel dans la soirée.

L'idée de ce voyage "historique, c'est que la France soit la première au nom de l'Europe et parmi les pays occidentaux à pouvoir dire aux Cubains que nous sommes à leur côté s'ils décident eux-mêmes de franchir les étapes nécessaires vers l'ouverture". François Hollande avait posé le cadre de sa visite officielle, la première d'un président français, quelques heures avant d'atterrir à La Havane, lundi à 5h30 du matin, heure française. A peine le pied posé, sur le sol cubain, il a dit "son émotion".

"Il ne s'agit pas que Cuba que devienne un pays comme les autres, ce ne sera jamais le cas, mais que Cuba parvienne à travailler avec les autres", a encire estimé François Hollande. En effet, sur la voie de la normalisation de ses relations avec les Etats-Unis depuis le réchauffement officialisé avec Washington, Cuba est également engagée dans une "actualisation" progressive de son économie héritée du modèle soviétique qui est aujourd'hui à bout de souffle.

Le président français doit rencontrer lundi soir son homologue Raul Castro, qui a succédé à son frère Fidel dès 2006. La présidence cubaine donnera également un dîner officiel dans la soirée après que le président de la République ait enchaîné la visite de l'université de La Havane, la clôture d'un forum économique et l'inauguration du nouveau site de l'Alliance française sur place. L'Elysée a par ailleurs dit sa "disponibilité" pour un entretien avec le père de la révolution cubaine, mais celui-ci n'a pas encore été confirmé par La Havane.

Hollande "parlera des Droits de l'Homme"

Au sujet des droits de l'Homme, thème sur lequel le régime cubain est souvent ciblé, François Hollande a indiqué qu'il serait "nécessairement évoqué". Son premier geste lundi matin sera d'ailleurs de remettre la légion d'honneur au Cardinal Jaime Ortega, qui a notamment joué un rôle de médiation pour favoriser la libération de prisonniers politiques.

"Je parlerai des droits de l'Homme car chaque fois qu'il y a des prisonniers politiques, chaque fois qu'il y a des manquements à la liberté, la France ne reste pas bouche cousue", a insisté le président français.

David Namias et AFP