Ayrault à La Rochelle: "les premiers résultats sont là!"

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, dimanche, devant les militants socialistes à La Rochelle. - -
"Nous ne lâcherons rien!" C'est le message que Jean-Marc Ayrault a voulu "garder de cette université d'été" qui a réuni, le temps d'un week-end, les socialistes à La Rochelle. Dans un discours de clôture en forme de plaidoyer pour la politique gouvernementale, le Premier ministre a appelé ses troupes à "réinventer le modèle français".
"Le monde change", a-t-il constaté, arguant la "nécessité de nous adapter dans la fidélité de nos valeurs". Il a cité au premier chef la "transition énergétique", "l'école" et "un projet en faveur de l'économie sociale et solidaire".
Revenant sur l'annonce d'une contribution climat-énergie, il a promis que cette "taxe carbone" sur les énergies les plus polluantes, "ne modifierait pas le niveau de prélèvement". Il a également émis le souhait gouvernemental de "définir une stratégie européenne pour les énergies d'avenir", en "pensant la transition énergétique au niveau européen".
Sur la très attendue réforme des retraites, il a annoncé qu'il "rencontrerait les partenaires sociaux" lundi. Une réforme qui, a-t-il promis, veillerait à "assurer l'avenir du système de retraite par répartition", et "prendrait en compte la question de la pénibilité".
Jean-Marc Ayrault a également tenu à réconcilier Intérieur et justice. "La sécurité et la justice sont les deux fronts d'un combat unique", a-t-il martelé, alors que la rivalité entre ses deux ministres Manuel Valls et Christiane Taubira secoue le gouvernement. "Il n'y a pas deux approches. Il n'y a qu'une ligne, et c'est celle de l'efficacité de la chaîne pénale." Il a indiqué que la réforme pénale reposerait sur "l'individualisation de la peine".
Il a enfin tenu à balayer les critiques. "Nous avons trouvé un pays affaibli, miné par le chômage. Voilà le bilan de dix ans de droite au pouvoir!" L'extrême-droite? "Le sceau du populisme. Elle a changé de masque, mais pas de visage. Marine Le Pen n'est pas moins à l'extrême droite que son père." Quant à la gauche de la gauche, il s'agit pour lui "d'une voix qui refuse toute évolution".