Le Conseil de Paris valide la "paroi en verre" de la Tour Eiffel

Le mur de verre autour de la Tour Eiffel va voir le jour. - Dietmar Feichtinger
La Tour Eiffel aura donc bien un mur de protection. Le Conseil de Paris a adopté lundi à l'unanimité le projet de sécurisation de la Tour Eiffel qui comprend une "paroi en verre pare-balles". Une protection voulue par la mairie de Paris en raison du contexte terroriste. Le mur de verre sera implanté sur deux côtés de la Tour Eiffel: le long du Quai Branly et de l'avenue Gustave-Eiffel. Le périmètre sera fermé le long des allées latérales par un autre type de barrières baptisées "clôtures Eiffel", des barrières en métal.
Un "dispositif plus large de protection anti véhicule-bélier" sera réalisé avec l'implantation de bornes le long du quai Branly et côté avenue Gustave-Eiffel et la mise en place d'un "dispositif de vidéo-protection", sur le parvis et dans la tour.
C'est un dispositif "efficace, beaucoup plus esthétique que les barrières actuelles et qui contribuera à améliorer la qualité d'accueil", a indiqué Jean-François Martins, adjoint au tourisme de la maire de Paris Anne Hidalgo. Le projet "répond à l'intégralité des prescriptions de la préfecture de police" en matière de sécurité, selon le représentant du préfet de police siégeant au conseil de Paris.
Une sécurisation qui pourra être réversible
Si le dispositif a été adopté à l'unanimité, l'inquiétude de certains élus a porté sur l'accès au parvis et la caractère définitif de ces protections.
"Nous ne pouvons envisager de nous installer définitivement dans une société de la peur. Si c'est le cas nous aurons bien du mal à résister aux pressions pour protéger d'autres lieux touristiques à Paris", a notamment défendu Nicolas Bonnet-Oulaldj, chef de file des élus communistes au Conseil de Paris.
Deux amendements proposés par le groupe associé aux écologiste prévoyant la réversibilité du dispositif ont finalement été votés. Mais le conseil a finalement voté deux amendements concernant la réversibilité du dispositif, proposé par les groupes communistes et écologistes.
Deux amendements proposés par le groupe associé aux écologiste prévoyant la réversibilité du projet ont finalement été votés. Le texte prévoit un réexamen du dispositif dans quatre ans. Il intégrera par ailleurs un "projet à dimension culturelle", à déterminer, voulu par le Front de gauche. Le groupe Les Républicains a en outre appelé à un "plan d'urgence" pour le Champ de Mars, qui devrait être discuté plus tard. La sécurisation du monument devrait être achevée au deuxième trimestre 2018 et coûter 20 millions d'euros.