Une entreprise bretonne jugée pour mauvais traitements sur des poussins d'élevage

Après la publication de la vidéo de l'association L214, 120.000 personnes avaient signé une pétition contre le broyage des poussins. - Capture YouTube L214
La vidéo avait marqué les esprits, au point de pousser le ministère de l'Agriculture à ré-évaluer les conditions d'élevage en France. En novembre 2014, l'association L214 publiait des images choc d'abattage de poussins, broyés vivants ou étouffés dans un couvoir du Finistère. Le gérant de l'établissement et sa société sont jugés à partir de ce mardi, rapporte Le Parisien.
Tournée clandestinement par un employé du couvoir Saint-François de Saint-Hernin (Finistère), la vidéo montrait des poussins agonisant dans une benne à ordures, étouffés à la main ou par centaines dans des sacs poubelles. Les propriétaires de l'élevage s'étaient à l'époque défendus dans Le Télégramme, dénonçant une "mise en scène" et assurant que les pratiques de l'entreprise étaient en conformité.
Sept infractions relevées dans le couvoir
Pourtant, des perquisitions sur le site et des auditions de salariés ont permis aux autorités de relever sept infractions, dont des mauvais traitements envers un animal, mise à mort sans nécessité d'un animal en captivité, ou encore traitement de cadavres d'animaux non autorisé. Il s'agit en majorité de règles environnementales non respectées.
L214 s'est constituée partie civile dans ce procès, dont elle espère qu'il "enverra un message aux autres couvoirs de France". Car au-delà des pratiques illégales que l'association dénonce dans ce couvoir, l'association veut également rappeler que le broyage des poussins est encore autorisé en France, avec euthanasie préalable. C'est sur cette pratique que se penche depuis plusieurs mois la Direction générale de l'alimentation (DGAL).