BFMTV
Police-Justice

Tarn: plusieurs dizaines de tombes vandalisées dans un cimetière de Castres

Près de 250 tombes ont été vandalisées dans un cimetière de Castres, ce mercredi.

Près de 250 tombes ont été vandalisées dans un cimetière de Castres, ce mercredi. - BFMTV

Le cimetière Saint-Roch, à Castres, dans le Tarn, a été la cible d'actes de vandalisme, ce mercredi. Plusieurs dizaines de tombes ont été abîmées.

Des dizaines de tombes chrétiennes ont été vandalisées au cimetière Saint-Roch, à Castres, dans le Tarn. Des stèles ont été cassées et renversées, des crucifix arrachés et des pots de fleurs cassés. Les dégâts ont été découverts vers 14 heures, ce mercredi. Le chiffre de 250 tombes a été évoqué dans un premier temps, mais 80 tombes auraient en réalité été touchées, selon la procureure adjointe.

"80 tombes et non 250 ont été dégradées. Des éléments posés sur des sépultures ont été arrachés, renversés et deux croix ont été descellées. Une statue d'une vierge a aussi été arrachée", a-t-elle indiqué, alors que le maire de Castres, Pascal Bugis (DVD), avait pour sa part comptabilisé entre 250 et 300 tombes profanées. 

Pas de revendication

"Aucune inscription et aucun tag, ni revendication" n'ont été trouvés dans le cimetière, a indiqué une source policière. Des dizaines de Christ en croix ont été jetés à terre, une statue imposante de la vierge également, découverte par un photographe de l'AFP dans une allée du site.

Aucun tombeau n'a été ouvert, "seuls les symboles ont été abîmés, des croix arrachées et certaines stèles ont été cassées", a indiqué le maire de Castres, Pascal Bugis, présent sur les lieux. "Ce saccage est intolérable. Cette atteinte à la mémoire des morts est terrible", a regretté l'élu. Dans ce cimetière de 7 hectares abritant 8.000 concessions, un carré juif situé à l'autre bout du site a été épargné. 

De son côté, le chef de l'Etat François Hollande condamne fermement ce qu'il qualifie "actes indignes", a indiqué l'Elysée, dans la soirée. "Ces actes indignes portent atteinte aux valeurs de notre République", souligne ainsi la présidence de la République, dans un communiqué

Ces dégradations ont été constatées en début d'après-midi, lorsque les gardiens ont repris leur poste "après la pause déjeuner", a détaillé Pascal Bugis qui a annoncé qu'"un suspect avait été repéré par le gardien du cimetière vers 14h30". 

 Le commissariat local a été saisi de l'enquête. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve se rendra sur place jeudi. 

A.S. avec AFP