Radars: quel avenir pour les avertisseurs de nouvelle génération ?

Utiliser un détecteur de radars pour connaître les points de contrôles est interdit. - Denis Charlet - AFP
Depuis 2012, il est interdit d'utiliser un avertisseur de radars dans sa voiture. Ces boîtiers embarqués dans les véhicules permettent de détecter les ondes émises par les radars afin d'avertir l'utilisateur de sa présence. Leur détention, utilisation et vente sont punis de 1.500 € d'amende.
Or, en réalité, des dispositifs vendus dans le commerce permettent toujours d'être avertis de la présence d'un radar. Il s'agit d'avertisseurs de zones de danger. Ce deuxième appareil ne détecte pas les radars mais garde en mémoire les emplacements des radars. Il s'agit d'un "assistant à la conduite" qui relaie des informations publiques, y compris les limitations de vitesse. La différence est si subtile que les utilisateurs en font bel et bien usage pour anticiper la présence des radars.
Des applications sur smartphone
Malgré l'interdiction des dispositifs de détection des radars, d'autre systèmes se développent, notamment sur smartphone. Des applications permettent ainsi de signaler sur une carte les radars, mais aussi les contrôles de vitesse mobile.
Pour l'association 40 Millions d'automobilistes, ces dispositifs à la limite de la légalité ne sont pas dangereux. "C'est une information pour l'automobiliste qui lui permet d'aborder une zone de danger et de ralentir", a jugé sur BFMTV le président de l'association, Daniel Quéro. "Il vaut mieux qu'il ralentisse que de se faire flasher par un radar et avoir un accident".
Localisation sur Internet condamnée
Sur internet, des automobilistes renseignent aussi ces contrôles sur les réseaux sociaux. En fin de semaine dernière, quinze personnes ont été condamnées par le tribunal correctionnel de Rodez pour "soustraction à la constatation des infractions routières". Ils indiquaient la localisation des radars sur un groupe Facebook.
Une condamnation critiquée par la défense qui dénonce son "hypocrisie". "Si ce qu'ils font est interdit, alors tous les avertisseurs de radars devraient être interdits, tous les journaux et les radios locales qui signalent les radars vont être fermés" avait déclaré l'avocat de plusieurs prévenus.
Des associations comme la Ligue contre la violence routière demandent l'interdiction des avertisseurs de radars sous toutes ses formes.