Mensonge d'une militante Unef sur son agression: le président du syndicat réagit

Le président de l'Unef, le 18 septembre dernier, lors d'une manifestation parisienne. - -
Elle n'a jamais été agressée. La militante du syndicat étudiant Unef qui avait porté plainte en assurant avoir été agressée à Paris, quatre jours après une attaque similaire envers une autre militante, a reconnu avoir "inventé cette histoire".
"Je viens de l'apprendre, je n'étais absolument pas au courant. On l'avait prise au sérieux, à partir du moment où elle avait déposé plainte", explique à BFMTV.com Emmanuel Zemmour, le président du syndicat. "Je n'ai pas encore réussi à l'avoir au téléphone, je refuse de la juger avant de lui avoir parlé."
Cette jeune étudiante à l'université de Nanterre avait porté plainte, expliquant avoir été bousculée, insultée et menacée le 21 octobre dans le quartier de la Bastille: "On va te violer, sale Arabe. On sait où t'habites, sale gauchiste", prétend-elle avoir entendu. Elle est convoquée prochainement en justice pour "dénonciation de délit imaginaire".
"Beaucoup de menaces sur les réseaux sociaux"
L'agression qu'elle avait dénoncée faisait suite à une autre survenue quatre jours plus tôt, visant une étudiante de l'Unef à Paris-I, prise à partie en bas de chez elle à Paris. L'annonce de ces deux agressions successives avait soulevé l'inquiétude au sein de l'Unef.
Emmanuel Zemmour, président de l'Unef, confirme un "climat de tensions" autour du syndicat. "Il y a beaucoup de menaces qui circulent sur les réseaux sociaux notamment, mais aussi via des tracts qui appellent à la violence. Il est très difficile et confus de savoir d'où cela vient", mais des organisations d'extrême droite sont pointées du doigt par les militants.
Face aux enquêteurs, la jeune femme prétendument agressée a expliqué son mensonge par la volonté de donner plus d'ampleur à la première agression visant l'Unef. Cette jeune femme avait été victime de deux coups de cutter en sortant de son domicile.