Paris repart en guerre contre les "cadenas de l’amour"

Après le pont des Arts, c'est la fin des cadenas de l'amour sur le pont de l'Archevêché à Paris. Le pont, situé à deux pas de la cathédrale Notre-Dame a été débarrassé mercredi de 20 tonnes de cadenas. Pour éviter que des amoureux récalcitrants viennent de nouveaux accrocher ce symbole de leur amour sur le pont, des plaques transparentes ont été fixées aux rambardes. Pour la mairie de Paris, ces mesures étaient urgentes car les cadenas fragilisaient le pont.
"Ca garantit des conditions de sécurité satisfaisantes et puis c'est une solution durable et donc nous en sommes très satisfaits", souligne Bruno Julliard, premier adjoint à la mairie de Paris.
Pour ce lifting, la ville a choisi des vitres ultra-résistantes et bien spécifiques. "On a un verre feuilleté qui est résistant et qui ne peut pas se briser totalement, c'est un peu le même principe que les pare-brise", détaille Ambroise Dufayet, responsable des ponts sur la Seine à la mairie de Paris.
Une vente aux enchères en 2017
Le pont de l'Archevêché ne fait que suivre l'exemple de son glorieux voisin, le pont des Arts. Il y a dix mois encore, 45 tonnes de cadenas encombraient les grilles du pont classé monument historique. Un poids qui posait des problèmes de sécurité, outre les dégradations engendrées pour le patrimoine.
Mais malgré les efforts de la mairie, le phénomène des cadenas s'est déplacé. Il suffit de se rendre 1 kilomètre plus loin en aval pour retrouver les célèbres cadenas. Passerelle Léopold Sédar Senghor, les amoureux font de la résistance. Les cadenas sont accrochés par milliers et se vendent toujours à la sauvette, au détriment de la sécurité.
Avec les cadenas récupérés sur les ponts, la ville de Paris compte organiser début 2017 une vente aux enchères. Dix tonnes de cadenas seront venus au Crédit municipal par lots ou même par grille entière. Les bénéfices de la vente seront reversés à des actions en faveur des réfugiés.