Olivier Besancenot sur le plateau de BFMTV avec une balle de flash-ball pour dénoncer son utilisation

Les lanceurs de balles de défense peuvent-il rester en circulation dans les rangs de la police? Alors qu'un manifestant contre la Loi Travail a perdu un oeil après avoir été touché par l'une de ces munitions, l'ancien candidat NPA à la présidentielle Olivier Bensancenot a rouvert le débat sur la plateau de BFMTV.
39 blessés graves depuis 2005
Pour faire entendre ses arguments, Olivier Besancenot a présenté l'une de ces balles de défense:
"Vous allez la soupeser, ce n'est pas très lourd, mais envoyée à la vitesse d'un TGV à moins de 15 mètres, je vous laisse deviner ce que cela donne. Une association ACAT (Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture) vient de sortir il y a un quelques semaines un rapport. Depuis 2005, ces armes dites non létales ont fait 39 blessés grièvement, dont un mort, et souvent dans 30% des cas sur des mineurs", a dénoncé l'ex-porte-parole du NPA.
Ce rapport de l'ACAT met en avant l'extrême dangerosité de ces armes de défense, lorsqu'elles sont utilisées pendant des manifestations. En onze ans, 39 personnes ont subi des blessures graves, et en 2010, un homme était mort à Marseille après avoir été touché par un tir de flash-ball reçu au thorax.
Une pétition pour faire interdire les fash-balls
Suite à la blessure d'un manifestant le 27 avril, plusieurs personnalités politiques ou artistiques ont pris la parole pour s'opposer à l'utilisation de ces armes de défense.
"En citoyens, nous demandons à l'Etat de faire enfin droit à toutes les recommandations du Défenseur des droits, en parents, nous demandons l'interdiction de l'usage des LBD (arme de type flashball)" écrivent les signataires de l'appel.
Parmi ces signataires, on retrouve Olivier Besancenot, mais aussi Jean-Luc Mélenchon (PG), Noël Mamère ou encore David Cormand (EELV). Le monde des arts est mobilisé lui aussi. Les écrivains Annie Ernaux et Laurent Binet, la réalisatrice Dominique Cabrera ou le philosophe Raphaël Gluksman ont également apposé leur nom sur le texte. Ils rappellent que Jacques Toubon, le Défenseur des Droits, avait déjà recommandé l'interdiction de ces armes lors des manifestations. C'était en juillet dernier.