Mort de Rémi Fraisse: Hollande "a promis à la famille la vérité"

François Hollande a évoqué la mort de Rémi Fraisse dès le début de son intervention sur TF1, ce jeudi soir. - Capture BFMTV
Les pouvoirs publics cachent-ils quelque chose au sujet de la mort de Rémi Fraisse? Telle est la première question qui a été posée à François Hollande, ce jeudi soir, au cours de l'émission "En direct avec les Français", sur le plateau de TF1.
Quelques heures avant ce grand rendez-vous, la famille de ce jeune opposant tué par une grenade lancée par la gendarmerie au cours d'une manifestation sur le site du projet du barrage de Sivens, avait interpellé le président de la République, via son avocat, Me Arié Alimi. Dans leur déclaration lue en fin d'après-midi, les parents de Rémi Fraisse ont demandé au chef de l'Etat que toute la lumière soit faite sur la mort de leur enfant.
"Une tragédie pour la famille, un drame pour notre pays"
"La mort de ce jeune homme est une tragédie pour sa famille, mais aussi un drame pour notre pays", a commencé par déclarer le président de la République.
"Les manifestations sont de droit, une liberté", a poursuivi François Hollande. "Qu’un jeune homme puisse mourir pour défendre ses idées, ou contester un projet, moi je ne peux pas l’admettre."
Des résultats "d'ici 8 jours"
"J'ai promis à la famille la vérité, à son père et à sa mère", a-t-il répondu, en référence à la lettre lue quelques heures plus tôt par l'avocat de la famille.
"Pour établir la vérité, il y aura donc des enquêtes qui tout de suite ont été diligentées par le ministre de l'Intérieur: une première pour savoir ce que sont exactement ces grenades, qui sont utilisées depuis 50 ans, qui jusque là n'avaient pas tué, et pourquoi il s'est passé là un drame. J'aurai le retour de cette enquête d'ici 8 jours", a affirmé le locataire de l'Elysée à propos de ce manifestant tué par une grenade offensive.
"J'en tirerai toutes les conséquences"
Une deuxième enquête est diligentée par l'inspection de la gendarmerie pour savoir ce qu'il s'est exactement passé le soir de la mort du jeune opposant, a encore rappelé le chef de l'Etat.
"Toute la vérité sera faite, je ferai en sorte qu'elle puisse être établie dans tous ses détails et j'en tirerai toute les conclusions en termes de responsabilités", a promis François Hollande. "Parce que je suis le chef de l'État et que je suis garant de l'apaisement."