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Police-Justice

Drame de Nantes au marché de Noël: le chauffard interné en psychiatrie

La camionnette qui a foncé sur la foule, lundi soir, à Nantes, inspectée par la police.

La camionnette qui a foncé sur la foule, lundi soir, à Nantes, inspectée par la police. - Georges Gobet - AFP

L'homme qui avait foncé dans la foule à Nantes en plein marché de Noël a été jugé inapte au régime de la garde à vue. Il est actuellement interné dans un service de psychiatrie au CHU de Nantes.

Il ne sera pas jugé pour le moment. L'homme qui avait foncé dans la foule du marché de Noël de Nantes, le 22 décembre dernier, faisant 9 blessés et un mort, un jeune de 25 ans, avant de s'infliger plusieurs coups de couteau au thorax, a été transféré du service de réanimation du CHU de Nantes à l'aile psychiatrique le 31 décembre dernier, apprend-t-on ce mardi.

Examiné par un médecin, Sébastien, 37 ans, originaire de Charente-Maritimes, a été jugé inapte à un régime de garde à vue. "Son état ne permet pas une audition", a confirmé la procureur de la République de Nantes, Brigitte Lamy. Il est actuellement soigné pour ses troubles psychiques, qui le rendent dangereux et possiblement capable de récidiver, selon les expertises. Les motivations de son geste restent donc inconnues pour le moment.

Au moment des faits, il était sous curatelle et déjà connu des services de police pour vol et dégradation de véhicules. Par ailleurs, il avait été contrôlé avec un taux d'alcoolémie de 1,80 gramme par litre de sang, soit près de quatre fois la limite autorisée par la loi. 

Problèmes familiaux

Après le drame, les autorités avaient retrouvé un carnet annoté dans la voiture du chauffard, contenant des phrases confuses et incohérentes dans lequel il évoque de graves problèmes familiaux. L'homme y disait "sa haine de la société" et évoquait "un risque d'être tué par les services secrets", selon la procureure de Nantes.

Jadis proche de ses siens, il s'était progressivement éloigné de sa famille, refusant d'ouvrir sa porte ou de répondre au téléphone. "Vers ses 30 ans, il s'est mis à fumer du cannabis, et je voyais qu'il n'était pas bien", expliquait sa soeur."Son comportement n'était pas normal. Il fallait le faire soigner. Mais il ne voulait rien entendre. On a discuté ensemble d'un possible internement d'office, que je souhaitais, mais nous n'avons pas osé franchir le cap, craignant qu'il ne s'éloigne un peu plus". 

A. G. avec AFP