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Présidentielle

Une dizaine de médias "interdits" de soirée électorale du FN

Une dizaine de médias "interdits" de soirée électorale du Front National

Une dizaine de médias "interdits" de soirée électorale du Front National - DAMIEN MEYER / AFP

Une dizaine de médias dénoncent une "interdiction" d'assister à la soirée électorale organisée par le Front national pour le second tour de l'élection présidentielle ce dimanche. Par solidarité, Libération et Les Inrocks ont annoncé qu'ils boycotteraient l'événement.

Buzzfeed, Mediapart, Les Jours, Rue89, StreetPress, Politico, Bondy Blog, Explicite, Brut, Konbini, Politis ou encore l'émission Quotidien animée par Yann Barthès sur TMC. Plusieurs journalistes exerçant pour ces différents médias ont indiqué sur Twitter ce dimanche s'être vus refuser l'accréditation pour assister à la soirée électorale du Front national à l'occasion du second tour de l'élection présidentielle. 

Déjà lors du premier tour, Mediapart, Quotidien, ainsi qu'un journaliste de Marianne s'étaient vus interdire l'accès à la soirée électorale d'Hénin-Beaumont. 

Les Inrocks et Libération boycottent

"Par solidarité pour nos confrères, la rédaction de Libération, qui ne sait pas à l'heure où nous écrivons ces lignes si elle est touchée par cette mesure, a décidé de ne pas se rendre à la soirée organisée par le parti d'extrême droite. Ces mesures anti-démocratiques et contraires à la liberté d'informer doivent cesser, comme l'intimidation des journalistes dans les meetings", a annoncé dans un article Johan Hufnagel, directeur adjoint du quotidien.

Les Inrocks se sont également fendus d'un message sur Twitter, expliquant boycotter à leur tour la soirée électorale du Front national "en guise de solidarité". 

Les sociétés de journalistes de près d'une quarantaine de médias ont signé une pétition pendant l'entre-deux-tours, qui proteste contre la décision du Front national de "choisir les médias autorisés à suivre Marine Le Pen" et dénonce "une entrave à la liberté" d'informer.

P.L avec AFP