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Politique

Groupuscules d'extrême-droite: Troisième voie et JNR annoncent leur dissolution

Serge Ayoub a donné une conférence de presse ce mardi soir.

Serge Ayoub a donné une conférence de presse ce mardi soir. - -

Le leader de Troisième Voie et des Jeunesses nationalistes révolutionnaires Serge Ayoub a annoncé mardi l'auto-dissolution de ces deux groupuscules.

Les groupuscules d'extrême droite Troisième voie et les Jeunesses nationalistes révolutionnaires ont annoncé ce mardi leur auto-dissolution par la voix de Serge Ayoub, leur chef, lors d'une conférence de presse donnée au bar parisien Le Local, QG de ces mouvements.

"Troisième Voie et les JNR sont officiellement dissous. Mercredi, le Conseil des ministres, Valls, Ayrault, et sa clique, n'auront plus aucune raison de nous interdire, puisque nous n'existons plus", a lancé Serge Ayoub, de sa voix théâtrale. "J'ai pris cette décision pour l'honneur, avant d'être dissous par d'autres."

Me Nicolas Gardères, son avocat, précise que la dissolution a été enregistrée en préfecture mardi dernier. "Le décret de dissolution devait possiblement être signé demain (mercredi, ndlr) en Conseil des ministres. S'ils décident tout de même de le signer en niant l'acte d'auto-dissolution, nous ferons un recours devant le Conseil d'Etat pour faire annuler ce décret", explique l'avocat.

Ayoub continue de défendre les agresseurs de Méric

Le gouvernement avait lancé il y a deux semaines les procédures de dissolution de groupes d'extrême droite après le décès du militant anti-fasciste Clément Méric, le 5 juin.

Revenant longuement sur cette affaire, Serge Ayoub, assis sur une banquette de velours rouge, a pris avec véhémence la défense des militants d'extrême droite mis en examen. Selon lui, les "antifas" avaient prémédité l'agression, et voulaient s'en prendre depuis quelque temps déjà à Esteban, le principal mis en examen. "Il y avait sa photo sur des sites antifas, c'est lui qu'ils voulaient", affirme-t-il.

Ayoub n'a en revanche pas visionné la vidéo évoquée mardi matin par RTL, qui montrerait Clément Méric "frapper et se faire frapper", mais se réjouit de voir cette nouvelle version de l'histoire, contestée par la police, surgir au grand jour.

Alexandra Gonzalez