Qui veut prêter de l'argent au Front national?

Louis Aliot a de nouveau démenti ce vendredi les informations du Canard Enchaîné sur un prêt russe au FN pour financer les prochaines campagnes, rappelant que le parti cherche de l'argent sur tous les marchés.

Non, le FN n'a pas demandé en février un prêt de 30 millions de dollars à une banque russe, comme le dit le Canard Enchaîné, a réaffirmé Louis Aliot sur le plateau de Jean-Jacques Bourdin ce vendredi.

Aliot dénonce "une formidable discrimination"

"Nous avons demandé sur le marché français, aucune banque ne répond, et à un certain nombre de pays autres en Europe et ailleurs mais aux Etats-Unis aussi", a-t-il affirmé avant de déclarer: "On demande à tout le monde". "Nous essaierons de trouver l'argent là où il se trouve, en Russie ou ailleurs, on n'a pas de focalisation sur un pays en particulier, mais on aimerait pouvoir le trouver en France", a assuré de son côté Florian Philippot sur RTL, ce vendredi.

Cette somme de 30 millions de dollars, soit environ 28 millions d'euros, ne servira pas seulement à financement la présidentielle mais aussi les législatives. "Il faut financer les campagnes de 577 candidats et là c'est quand même une autre paire de manches", souligne le député européen qui dénonce "une formidable discrimination en France et une inégalité devant l'élection". A ce propos, Florian Philippot a lui réclamé "une loi" qui "oblige" à ce que tous les candidats à l'élection présidentielle soient financés par au moins un établissement bancaire français. "Ce que nous demandons avant tout, c'est de pouvoir être financé par des capitaux français et donc une loi", a-t-il avancé sur RTL.

Jean-Marie Le Pen "prêtera de l'argent"

A la question de savoir si le FN se tournera vers Jean-Marie Le Pen, Louis Aliot répond du tac au tac: "Jean-Marie Le Pen prêtera pour la campagne car ce n'est pas son argent".

"Il gère un micro parti qui représente les prêts des militants politiques du FN. Ce n'est pas son argent c'est celui des militants du FN et il devra le prêter car ce sont les militants du FN qui financent notre liberté de faire de la politique", argue-t-il.

A.C. avec AFP