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Propos sur les Roms: "Cet élu a sali l'écharpe tricolore"

Luc Jousse, maire UMP de Roquebrune-sur-Argens.

Luc Jousse, maire UMP de Roquebrune-sur-Argens. - -

Les propos du maire UMP Luc Jousse sont condamnés de toutes parts par la classe politique.

La petite phrase sur les Roms de Luc Jousse, le maire UMP de Roquebrune-sur-Argens, dans le Var, n'est pas passée inaperçue. "Ce qui est presque dommage, c'est qu'on ait appelé trop tôt les secours!" avait-il déclaré lors d'une réunion publique le 12 novembre dernier. Après avoir présenté jeudi sur BFMTV ses "regrets" d'avoir "répété une phrase qui n'était pas la mienne", Luc Jousse est aujourd'hui critiqué de toutes parts. Au lendemain de ces révélations, la classe politique condamne unanimement les paroles de l'élu.

Le FN condamne mais veut un débat sur les Roms

Ainsi Florian Philippot, vice-président du FN, a condamné jeudi les propos "inadmissibles" du maire, tout en pointant un silence du président de ce parti, Jean-François Copé.

Mais "il ne faudrait pas que cette phrase soit prise comme prétexte pour éviter tout débat sur les Roms", a poursuivi le bras droit de Marine Le Pen sur France Info.

Le PS n'accepte "aucune excuse" et réclame une démission

Le porte-parole des députés PS, Thierry Mandon, a estimé mercredi soir qu"aucune excuse, aucune justification" n'était "plus recevable". "Cet élu a sali l'écharpe tricolore et n'est plus digne de la porter. Il doit immédiatement démissionner et son parti l'UMP ne plus accepter en son sein des hommes et des paroles qui la déshonnorent", a écrit Thierry Mandon dans un communiqué.

L'UMP va statuer sur son cas

L'UMP a immédiatement condamné "avec la plus grande fermeté" les propos de Luc Jousse, annonçant qu'une réunion du bureau politique du parti aurait à statuer sur son cas mercredi prochain. Propos "inacceptables", "choquants" et qui "justifient une sanction", avait réagi sur BFMTV, le chef de file des députés UMP, Christian Jacob, dès mercredi soir.

François Fillon, tout en qualifiant jeudi de "bêtise" les propos du maire, a déploré jeudi une dispersion sur "des sujets de seconde zone".