Cambadélis: "Manuel Valls sera majoritaire"

Jean-Christophe Cambadélis était mardi matin l'invité de BFMTV et de RMC. A quelques heures du vote de confiance auquel doit se soumettre Manuel Valls, le premier secrétaire du parti socialiste a répondu à Jean-Jacques Bourdin.

Invité mardi matin sur BFMTV et sur RMC, Jean-Christophe Cambadélis a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin, alors que le Premier ministre Manuel Valls se soumettra ce mardi après-midi à un vote de confiance crucial à l'Assemblée nationale.

"Le gouvernement sera majoritaire"

En attendant ce vote, le patron du PS tient à rappeler que "Manuel Valls sera majoritaire (à l'Assemblée), c'est l'enseignement du jour, mais au lieu de parler de cela, nous sommes informés jusqu'à la nausée sur les frondeurs". Jean-Christophe Cambadélis en est convaincu, "le gouvernement sera majoritaire par rapport à un rassemblement hétéroclite du PC, du FN et de la droite".

Tout sera-t-il foutu dans six mois si la situation n'est pas inversée, pour paraphraser des propos prêtés à Manuel Valls? "Nous allons gouverner jusqu'au terme, et faire en sorte que la France se redresse", mais "ça prend du temps", reconnaît le numéro un du PS, "c'est le problème de nos institutions, c'est trop long". Le problème des remaniements successifs aussi, admet le patron du PS. "Manuel Valls se serait bien passé de la non reconduction de messieurs Hamon, Montebourg et d'Aurélie Filippetti !"

"On n'a pas de baguette magique"

A gauche, "on est condamné à s'unir ou à perdre", prévient Jean-Christophe Cambadélis, mais "non", assure-t-il, "ce n'est pas foutu" pour 2017. Craint-il le retour de Nicolas Sarkozy? "Je vois qu'il y a une opération résurrection pour faire revenir l'ancien président et qu'il soit là pour sauver la France, ce que je ne crois pas, vu la situation qu'il nous a laissée".

Si nécessaire, Manuel Valls aura recours à l'article 49-3 de la Constitution (qui permet de faire passer un texte sans vote) pour faire adopter le Budget, affirme-t-il.

Sur BFMTV et sur RMC, le patron du PS rejette en bloc les propositions du patronat pour l'emploi: "On peut aimer l'entreprise et pas obligatoirement le Medef". Le seul pacte de responsabilité redressera-t-il la France? "Non, on n'a pas de baguette magique", reconnaît-il, mais "on ne fait pas qu'attendre".

Sur les petites retraites, non revalorisées, Jean-Christophe Cambadélis "pense que le Premier ministre fera des annonces cet après-midi". Le premier secrétaire du PS assure avoir demandé un geste en ce sens à Manuel Valls.

"La grève à Air France est hors propos"

Jean-Christophe Cambadélis demande la fin de la grève à Air France: "Cette grève est hors propos quand on connaît la situation des personnels d'Air France. On ne peut pas accumuler les avantages, on peut voir ce que vit la France aujourd'hui, un peu de retenue me semble nécessaire". Le numéro un du PS n'est pas sourd aux craintes des personnels de la compagnie face au développement de la filiale à bas coûts Transavia mais, juge-t-il, "ça ne nécessite pas une grève, ça nécessite une négociation, et je trouve qu'en France, bien souvent, on prend telle ou telle catégorie en otage".

Alexandre Le Mer