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Politique

Ecotaxe: doutes et rébellion au PS

Michel Sapin et Ségolène Royal en conseil des ministres, le 23 juin 2014.

Michel Sapin et Ségolène Royal en conseil des ministres, le 23 juin 2014. - Bertrand Guay - AFP

L'annonce de Ségolène Royal de la suspension "sine die" de l'écotaxe a du mal à passer au sein du Parti socialiste. Certains ne cachent pas leurs doutes, et envisagent même de résister à la ministre.

Malaise au PS. Au lendemain de l'annonce de la suspension "sine die" de l'écotaxe, les réactions sont loin d'être unanimes au sein du parti de majorité, ni même au gouvernement.

Car le projet abandonné, il faut à présent trouver un financement pour la centaine de projets d'infrastructures qui devaient être financés grâce à l'écotaxe. L'idée de Ségolène Royal? Taxer les profits des sociétés d'autoroutes.

Or l'idée n'enchante pas Michel Sapin, ministre des Finances. "Les sociétés autoroutières ont bénéficié de contrats extrêmement avantageux, ils prévoient que s'il y a une augmentation de fiscalité il doit y avoir une compensation. Et la compensation, c'est l'augmentation du péage. Est-ce que c'est une bonne solution, y compris pour les camions? Je n'en suis pas absolument certain", a-t-il nuancé.

"Je ne lâcherai pas cette idée", promet Le Roux

Ségolène Royal devra affronter d'autres mécontents au sein de son propre parti: l'ancien ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, estime ainsi que "l'abandon pose plus de questions qu'il n'apporte de réponses".

Bruno Le Roux, patron des députés PS, lui, promet de ne rien lâcher. "Je ne souhaite pas qu'il y ait capitulation, que les contribuables paient aujourd'hui toutes les infrastructures de transport", a affirmé le patron des députés socialistes. "Je ne lâcherai pas cette idée", a-t-il insisté, "et je réunis vendredi à l'Assemblée nationale mes responsables de ce dossier pour voir comment on peut prendre initiative pour aider sur ce dossier".

Le début de la fronde? Après la polémique sur l'abandon de l'écotaxe, c'est peut-être celle sur son remplacement que Ségolène Royal va devoir gérer. Y compris auprès des siens.

https://twitter.com/ariane_k Ariane Kujawski Journaliste BFMTV