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Critiques de Martine Aubry: Jean-Christophe Cambadélis calme le jeu

Jean-Christophe Cambadélis était l'invité de BFMTV, ce lundi soir.

Jean-Christophe Cambadélis était l'invité de BFMTV, ce lundi soir. - Capture BFMTV

Au lendemain des déclarations fracassantes de Martine Aubry, le Premier secrétaire du Parti socialiste a réservé ses premières réactions à BFMTV. Selon-lui, la maire de Lille n'a pas "d'arrière-pensée" et veut être "utile" à sa formation.

C’était sa première réaction, au lendemain de la "bombe" lâchée par Martine Aubry. Le Premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, s’est exprimé, ce lundi soir, sur le plateau de BFMTV. Il a tenté de calmer le jeu.

Un coup de poignard? "Non"

L’ancienne Première secrétaire du Parti socialiste a-t-elle donné un coup de poignard dans le dos du gouvernement, après ses critiques ouvertement émises, dimanche, dans les colonnes du Journal du dimanche (JDD)? "Non", a tranché avec insistance l’actuel patron du PS. "Je la crédite d'une volonté positive d'être utile à sa formation", a-t-il même déclaré.

"Je ne banalise pas" ses propos, "mais je ne le lis pas comme la presse", qui voit désormais en la maire de Lille "le véritable adversaire de François Hollande", a affirmé Jean-Christophe Cambadélis.

Un débat "nécessaire"

A ses yeux, Martine Aubry a ouvert "un débat nécessaire sur l’orientation du socialisme", mais en aucun cas une "guerre" à l'intérieur de la formation. "Il est normal qu’un grand parti comme le nôtre s’interroge sur son action dans le moment que nous traversons, ce serait l’inverse qui serait pas acceptable", a ajouté le numéro un des socialistes.

Partage-t-il certaines remarques faites par Martine Aubry, ce dimanche? Le Premier secrétaire du PS, lui-même très proche de la maire de Lille, s’est dit d’accord sur le fait qu’il faut "donner du sens à notre action". "On doit retrouver la voix du progressisme et reformuler notre socialisme", a-t-il jugé.

Pas "d'arrière-pensée"

Dans le flot de réactions qui ont suivi la publication de l’interview au JDD, beaucoup se sont interrogés sur l’intérêt de la démarche de Martine Aubry. Vise-t-elle le poste de Manuel Valls, est-elle en train de se placer pour 2017? Rien de tout ça, jure Jean-Christophe Cambadélis. "Chacun s’exprime", a-t-il dit, "je ne crois pas qu’elle ait une arrière-pensée".

Après l’épisode des frondeurs cet été, le Parti socialiste est-il décidément coupé en deux? "Il y aura une majorité et une minorité, ce qui est normal", a encore affirmé le patron du PS. Avant de conclure, en se projetant : "Nous resterons unis", car "s’il n’y a plus de Parti socialiste, il n’y a plus de gauche", "nous sommes condamnés à travailler ensemble".

Valls répond de nouveau de manière indirecte

Pendant ce temps là, le Premier ministre Manuel Valls a, comme la veille, de nouveau répondu de manière indirecte aux critiques de Martine Aubry. "Quand on mène des réformes, quand on a une politique qui - nous le savons - peut mener à des résultats, on ne la change pas au milieu du gué, on poursuit le travail, on poursuit les efforts", a déclaré le Premier ministre, dans un discours au Salon international de l'Alimentation (Sial) à Villepinte, en Seine-Saint-Denis.

Jé. M.