Le ministre Baylet règle ses comptes avec le Parti socialiste

Jean-Michel Baylet sort de l'Elysée le 8 juin 2016. - STEPHANE DE SAKUTIN - AFP
Jean-Michel Baylet, l’ancien président du Parti radical de gauche (PRG) et actuel ministre de l’Aménagement du territoire, n’a pas assisté à la réunion de la Belle Alliance populaire le week-end dernier. Et il avait de bonnes raisons de snober ce collectif censé rassembler la majorité, c’est ce qu’il explique en poussant un coup de gueule dans Le Parisien mardi: "Nous considérons que le pacte fondateur est rompu!"
Selon lui, sa formation, le PRG, n’est pas considérée comme elle devrait l’être au sein de la Belle Alliance populaire. Un impair surtout a du mal à passer.
"Pourquoi traiter si mal ses alliés, alors qu'il ne reste plus grand monde?"
Jean-Michel Baylet dit avoir appris…dans la presse la tenue d’une primaire pour la désignation du candidat du Parti socialiste et de ses partenaires à la Présidentielle de 2017. A ce titre, le Premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis est l’objet de la colère et de l’incrédulité du ministre:
"Demandez à Jean-Christophe Cambadélis pourquoi il se conduit comme ça. Qu’est-ce qu’ils ont à gagner à traiter leurs alliés de la pire manière, alors qu’il ne reste pas forcément grand monde?"
D'après le baron du centre-gauche, il y a lieu de penser que la Belle Alliance populaire est devenu un simple satellite gravitant dans la galaxie PS: "Au final, la Belle Alliance est devenue une structure à des années-lumière de ce que nous avions imaginé. Elle n’est qu’un outil dans les mains du PS pour régler ses problèmes internes. Nous n’avons plus rien à faire là-dedans."
Baylet n'ira pas
Mais son courroux n’ira pas jusqu’à le pousser à une sécession complète et à partir en campagne contre l’exécutif sortant à la prochaine Présidentielle. Celui qui fut candidat à la candidature lors des primaires de 2011 explique:
"Quand on est dans l’exécutif , on est là pour travailler aux côtés du Président de la République et du Premier ministre pour le meilleur intérêt de la France et des Français. Je vois mal un ministre participer à ces primaires."
Ses confrères sont prévenus.