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Police-Justice

Attaques au marteau: les enquêtes de Dijon et Chalon-sur-Saône regroupées

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Les enquêtes concernant des attaques au couteau en septembre à Chalon-sur-Saône et Dijon sont regroupées, après avoir été revendiquées par un commando d'extrême droite. Ce groupe menace également de frapper lors d'un match de football de première division.

Les enquêtes sur des agressions au marteau commises en septembre à Chalon-sur-Saône et Dijon ont été regroupées mercredi, quelques jours après avoir été revendiquées par un mystérieux commando disant vouloir lutter "contre l'islamisation" de la France, a-t-on appris auprès du ministère public.

Le parquet de Dijon s'est dessaisi au profit de celui de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire). Il s'agit "de maximiser les moyens" d'enquête, a indiqué le procureur chalonnais Damien Savarzeix, expliquant qu'il y a "potentiellement un lien" entre les deux dossiers.

Cette décision "ne signifie pas que nous avons progressé dans la discrimination entre les hypothèses d'une revendication opportuniste ou d'une revendication réelle", a toutefois précisé son homologue de Dijon, Eric Mathais.

Un groupe revendique les attaques au marteau

À partir de jeudi, un groupe baptisé "commando de défense du peuple et de la patrie française" a revendiqué par mail auprès des quotidiens régionaux Le Bien public et Le Journal de Saône-et-Loire plusieurs attaques ayant causé des blessures légères.

Il s'agit de deux attaques au marteau commises à Chalon-sur-Saône le 15 septembre, dont une au cri d'"Allah Akbar", trois autres à Dijon le 26 septembre, puis une quatrième dans la même ville le lendemain, mais commise cette fois-ci avec un bocal de verre.

Menaces sur un match de première division

Le groupe explique le cri prononcé lors de l'une des agressions en Saône-et-Loire par la nécessité "d'aiguiller les enquêteurs sur une fausse piste".

L'organisation, inconnue jusqu'ici, a aussi demandé mardi la libération de neuf "collègues" de la mouvance d'ultradroite arrêtés en octobre. En cas de refus, ils ont menacé de frapper le match de première division de football Dijon-Troyes prévu le 18 novembre.

Par mail adressé au Bien public, le "commando" de Dijon a aussi violemment menacé l'association SOS Racisme, qui avait annoncé son intention de saisir le procureur de la République, et déclaré "son admiration pour Anders Behring Breivik", l'auteur d'une tuerie qui a fait 77 morts en Norvège en 2011.

S.Z avec AFP