Stephen Hawking: la vie après la mort n'est qu'un "conte de fées"

Stephen Hawking, le 23 septembre 2014 à Tenerife, en Espagne. - Desiree Martin - AFP
Stephen Hawking n'avait pas peur de la mort, qui a pourtant fini par l'emporter ce mercredi à l'âge de 76 ans. "Cela fait 49 ans que je vis avec la perspective d'une mort prématurée", expliquait-il au Guardian en 2011.
"Je n'ai pas peur de la mort, mais je ne suis pas pressé de mourir. Il y a tant de choses que je veux faire avant", racontait l'astrophysicien au quotidien britannique.
Lorsqu'il fut diagnostiqué d'une sclérose latérale amyotrophique (aussi appelée maladie de Charcot) à l'âge de 22 ans, en 1964, les médecins lui annoncèrent qu'il n'avait plus que deux ou trois ans à vivre. Il passera pourtant les 54 années suivantes à étudier l'univers, son fonctionnement et sa création.
Un champ d'études qui l'a naturellement confronté à de nombreuses reprises aux discours religieux. Malgré l'évocation de "l'esprit de Dieu" dans Une brève histoire du temps (1988), Stephen Hawking était un athée convaincu.
"L'univers a-t-il eu besoin d'un créateur? Non. (...) Il n'est pas nécessaire d'invoquer Dieu pour activer l'univers", avançait-il ainsi dans Y a-t-il un grand architecte dans l'univers? (2009).
De ce fait, l'astrophysicien ne croyait pas non plus en la vie après la mort.
"Il n'y a pas de paradis pour les ordinateurs cassés"
"Je vois le cerveau comme un ordinateur qui cessera de fonctionner quand ses composants tomberont en panne. Il n'y a pas de paradis ou de vie après la mort pour les ordinateurs cassés; c'est un conte de fées pour les gens qui ont peur du noir", affirmait-il au Guardian il y a sept ans.
Stephen Hawking s'alarmait plutôt de l'avenir du genre humain, sur Terre en particulier. "Je pense que l’espèce humaine n’a pas d’avenir si nous n’allons pas dans l’espace", expliquait-il à La Croix en 2008.
"À plus ou moins longue échéance, un désastre tel qu’une collision avec un astéroïde ou une guerre nucléaire pourrait tous nous faire disparaître", s'inquiétait-il. "Aussi j’encourage le public à s’intéresser à l’espace. Jamais mon état physique ne m’a freiné. On ne vit qu’une fois."
Le quotidien lui avait aussi demandé ce pour quoi il voulait être retenu: "J’espère que l’on se souviendra de mon travail sur les trous noirs et l’origine de l’univers. Mais, par-dessus tout, j’aimerais que mes enfants et petits-enfants se souviennent de moi comme de leur père et grand-père."