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Animaux

La confiscation du renard Zouzou confirmée en appel

Anna-Paule et Didier Delanes, le couple qui avait trouvé Zouzou, à l'époque un renardeau, il y a deux ans et demi près du cadavre de sa mère.

Anna-Paule et Didier Delanes, le couple qui avait trouvé Zouzou, à l'époque un renardeau, il y a deux ans et demi près du cadavre de sa mère. - -

Un couple de Dordogne avait recueilli l'animal en 2011. Mais il n'a pas effectué la formation requise pour garder l'animal, considéré comme sauvage.

Zouzou le renard va devoir quitter sa famille d'accueil. La cour d'appel de Bordeaux a confirmé mardi la confiscation de l'animal à sa famille d'accueuil, qui n'a pas effectué la formation requise pour garder l'animal, considéré comme sauvage. La Cour a aussi confirmé l'amende de 300 euros.

Selon la Cour, Anna-Paule et Didier Delanes, le couple qui avait trouvé Zouzou, à l'époque un renardeau, il y a deux ans et demi près du cadavre de sa mère, n'ont pas apporté la preuve qu'ils ont suivi le stage, organisé par la préfecture, attestant de leur capacité a garder avec eux un animal considéré par la loi comme sauvage, selon la même source.

Une "solution sereine" aurait pu être trouvée si les Delanes avaient accepté la composition pénale d'abord avancée par le parquet de Bergerac, avait déploré l'avocate générale à l'audience, regrettant la "mauvaise volonté" du couple qui, dans un précédent arrêt rendu en novembre 2012 par la même juridiction, s'était vu octroyer plus de quatre mois pour se procurer les autorisations sollicitées.

"Je ne lâcherai pas l'affaire"

A l'audience du 2 avril, le couple avait finalement fourni plusieurs certificats ainsi qu'une autorisation émanant du ministre de l'Ecologie, mais non de la préfecture, comme stipulent les textes, avaient alors noté les magistrats de la Cour.

Leur avocat, Me Patrice Grillon, a déploré une décision "non humaine et non respectueuse des droits de l'animal", dénonçant un "acharnement" à l'encontre de ses clients.

"On est en règle", a renchéri Didier Delanes. "Je ne lâcherai pas l'affaire", a-t-il dit, évoquant notamment un éventuel pourvoi en cassation. Le couple dispose de cinq jours, à compter de la notification de l'arrêt de la Cour d'appel, pour un tel pourvoi.