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Tunisie: un ministre découvre qu'il a été condamné à la prison il y a trois ans et démissionne

Fadhel Abdelkefi.

Fadhel Abdelkefi. - FETHI BELAID / AFP

Le ministre des Finances tunisien par intérim a démissionné ce vendredi après avoir découvert, dit-il, qu'il avait été condamné à une amende et à une peine de prison il y a trois ans pour une affaire intentée par la douane. Il a par ailleurs fait appel.

Un ministre tunisien ayant tout récemment appris qu'il avait été condamné à la prison il y a trois ans, a présenté vendredi sa démission et indiqué avoir fait appel du jugement. Fadhel Abdelkéfi, ministre des Finances par intérim depuis avril 2017 et ministre de l'Investissement et de la Coopération internationale, a affirmé à la radio privée Mosaïque FM avoir été condamné en 2014 dans une affaire intentée par la douane tunisienne un an plus tôt.

Il doit comparaître le 7 septembre

Selon des médias locaux, cette affaire est liée au transfert d'une somme importante de devises du temps où il dirigeait la société d'intermédiation en bourse Tunisie Valeurs. Fadhel Abdelkéfi a assuré à la radio avoir appris en août 2017, à travers la publication de son jugement sur Facebook, qu'il avait été condamné trois ans auparavant par contumace à une peine de prison non précisée et à une amende de 1,8 million de dinars (environ 640.000euros) selon les médias. "Je remercie les personnes qui ont publié le jugement parce que c'est grâce à elles que j'ai pu interjeter appel" le 10 août 2017, a-t-il poursuivi, sans préciser la teneur du jugement.

Fadhel Abdelkéfi a expliqué avoir démissionné de ses fonctions ministérielles pour pouvoir "comparaître devant la justice (le 7 septembre) en tant que simple citoyen et non pas comme membre du gouvernement". Les porte-parole du ministère de la Justice et du Parquet n'étaient pas joignables dans l'immédiat pour un commentaire. Dans une brève déclaration à la presse, le Premier ministre Youssef Chahed a indiqué avoir accepté la démission de Fadhel Abdelkéfi, affirmant "respecter (son) choix de se présenter devant la justice" en tant que simple citoyen. Il lui a toutefois demandé de "continuer à gérer les affaires courantes" des deux ministères jusqu'à son remplacement.

R.V. avec AFP