Ban Ki-moon condamne "fermement" la colonisation israélienne

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et le chef du gouvernement d'union palestinien Rami Hamdallah se serrent la main à l'occasion d'une conférence de presse commune, le 13 octobre 2014. - Abbas Momani - AFP
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a donné lundi à Ramallah le ton de ses discussions à venir avec le Premier ministre israélien en condamnant la poursuite de la colonisation et exigeant la fin des "provocations" sur les lieux saints de Jérusalem. "Je condamne de nouveau fermement la poursuite des activités de colonisation d'Israël", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse commune avec Rami Hamdallah, chef du gouvernement d'union palestinien.
Ban Ki-moon s'est aussi dit "profondément inquiet des provocations répétées sur les lieux saints de Jérusalem. Elles ne font qu'aviver les tensions et elles doivent cesser". Ban Ki-moon n'a pas évoqué spécifiquement l'ultra-sensible esplanade des Mosquées. Mais ce lieu vénéré à la fois par les musulmans et les juifs a été encore une fois lundi matin le théâtre de heurts entre policiers et jeunes palestiniens, qui ont apparemment perçu comme une provocation la visite de juifs orthodoxes sur le site.
Rencontre avec Netanyahu
Ban Ki-moon aura l'occasion d'évoquer ces sujets, ainsi que les discussions de paix israélo-palestiniennes dont il a demandé la reprise immédiate, lors d'entretiens prévus dans l'après-midi avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Les deux hommes se rencontrent dans un climat tendu entre Israël et les Nations unies.
Ban Ki-moon a participé dimanche au Caire à une conférence de donateurs pour la reconstruction de la bande de Gaza, dévastée en juillet et août par la guerre entre Israël et le Hamas, qui contrôle de facto cette enclave palestinienne. La communauté internationale a promis à cette occasion 5,4 milliards de dollars d'aide. Un montant "très encourageant", a dit le secrétaire général de l'ONU.
Sommés de reprendre les discussions de paix
Mais, a-t-il répété à Ramallah (Cisjordanie), la situation de Gaza, qui sort de sa troisième guerre en six ans, ne sera pas résolue sans un règlement global du conflit. "Reconstruire, c'est important. Mais il faut s'attaquer aux racines de l'instabilité à Gaza, c'est le seul moyen d'éviter un autre conflit dramatique à l'avenir", a-t-il dit. Il a pressé Palestiniens et Israéliens de "faire preuve de courage" et de reprendre les discussions de paix.
Ban Ki-moon s'exprimait à un moment où les perspectives sont sombres, après des décennies de vains efforts et l'échec d'une nouvelle initiative de paix américaine en avril. Il doit se rendre mardi dans la bande de Gaza.