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Jusqu'à 200 mètres de files d'attente: la station de Serre-Chevalier presque victime de son succès

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Les visiteurs étaient nombreux à la station de Serre-Chevalier ce vendredi avec des files d'attente impressionnantes. En raison du réchauffement climatique, les skieurs privilégient en effet des stations de haute altitude.

200 mètres pour accéder aux télécabines et monter jusqu'à Chantemerle. Ce vendredi, des files d'attente impressionnantes se sont formées à la station de Serre-Chevalier, dans les Hautes-Alpes.

Même les skieurs munis de forfaits ont dû attendre patiemment leur tour. "On pourra aller faire d'autres choses", relate un Marseillais en vacances. Car, contrairement à d'autres stations, Serre-Chevalier ne souffre pas du manque de neige. Après avoir dû reporter sa date d'ouverture au début du mois de décembre, les chutes de neige en abondance ont pu maintenir l'intégralité des pistes ouvertes.

Les stations de haute altitude privilégiées

Avec une altitude maximale de 2800 mètres, Serre-Chevalier séduit les skieurs, qui délaissent d'autres stations plus basses. "C'est un petit peu normal avec le réchauffement climatique qui fait que les stations qui sont plus basses ont de moins en moins de neige, sont obligées de fermer ou de changer. C'est à la fois étonnant et presque normal", explique un visiteur au micro de BFM DICI.

"On se rend compte que les stations qui sont plus basses risquent de ne pas avoir de neige, et c'est vrai que quand on vient pour skier, c'est ce qu'on recherche", abonde une skieuse.

Le réchauffement climatique, plus important en montagne qu'en plaine

Comme le confirme Météo-France, "sous l'effet du changement climatique, l'enneigement en France métropolitaine, aussi bien en plaine qu'en montagne, diminue progressivement". Et les régions de montagne sont ainsi "plus touchées que les plaines par le changement climatique: l'élévation de température y est en général plus forte qu'en moyenne sur la planète".

"À plus haute altitude (au-dessus de 2000 mètres), les températures restent très majoritairement négatives durant l'hiver, malgré le réchauffement climatique. La perte d'enneigement y est donc moins marquée en hiver. On y constate cependant un net raccourcissement de la durée durant laquelle la neige est présente dans l'année", ajoute l'institut météorologique.

F.R.