"50 nuances de Grey": gare aux accidents de sextoys

Un grand nombre de sextoys dérivés du film 50 nuances de Grey ont vu le jour à la sortie du phénomène sur les écrans. - Jewel Samad - AFP
Si jamais 50 nuances de Grey, au cinéma depuis ce mercredi, vous donne quelques idées, soyez prudents! En effet, comme le révèle le Washington Post cette semaine, une récente étude réalisée par la Commission américaine de protection des consommateurs (CPSC) révèle que le nombre de blessures liées à l’utilisation d’un sextoy a grandement augmenté aux Etats-Unis en 2012 et 2013.
Or, cet accroissement fait directement suite à la publication dans les librairies américaines de la série littéraire érotique d’E. L. James, dont est tiré le film sorti sur nos écrans ce mercredi.
Plus de 2.400 cas par an
Dans le détail, le Washington Post note que ce nombre d’accidents si particuliers a été plutôt constant de 2005 à 2010, oscillant entre 1.200 et 1.500 cas par an. Mais, à partir de 2011 et la publication du premier roman de l’auteure britannique, la statistique s’est littéralement envolée, dépassant les 2.400 cas en 2012 et 2013. Toujours selon le quotidien, les blessures en question, qui concernent à 58% des hommes, ne sont rarement graves: les trois quarts des patients pris en charge après un problème avec un jouet sexuel sont traités et libérés dans la foulée.
Pour les 25% restant, toutefois, une hospitalisation voire un transfert dans un autre centre de soins peut-être nécessaire. Aucune mort, ni brûlure, n’a toutefois été à déplorer chez les Américains. Si les interventions médicales varient grandement en fonction de l’objet usité, l’étude de la CPSC précise que 83% de ces dernières consistent à "retirer un corps étranger" coincé, voire égaré...
Un marché en plein boum
Mais le lien entre 50 nuances de Grey et ces petits tracas de la vie sexuelle est-il si évident à faire? Oui et non, reconnaît le Washington Post. D’un côté, "il n’y a aucune preuve que le livre soit à l’origine de cette augmentation", peut-on lire sur le site du journal. De l’autre, plusieurs études financières ont prouvé que la sortie de la trilogie d’E. L. James a provoqué un véritable boom pour l’industrie des jouets sexuels aux Etats-Unis.
Selon la plus "prude" de ces dernières, réalisée par la firme IBISWorld, les Américains auraient dépensé près de 608 millions de dollars (538 millions d’euros) en sextoys en 2013. Un chiffre gonflé à plus de 7,5% par l’effet 50 nuances de Grey. Un phénomène sur lequel cette branche espère bien continuer à jouir: à l’occasion de la sortie du film, le nombre de menottes, masques et autres fouets frappés aux couleurs de la série se sont multipliés. Reste à bien lire le mode d'emploi.