Emmanuel Macron: "Les prestataires du RSA devront faire 15 à 20 heures par semaine"
Arriver au plein-emploi. C'est l'objectif que s'est fixé Emmanuel Macron dans l'optique d'un second mandat. Alors que le taux de chômage a atteint 7,4% de la population active, le candidat vient de présenter des mesures afin d'atteindre un taux de 5% d'ici la fin d'un hypothétique second quinquennat.
Pour y parvenir, Emmanuel Macron a annoncé une mesure concernant les bénéficiaires du RSA. Pour permettre de rapprocher ces bénéficiaires de l'emploi, une mesure les obligerait à avoir une activité de 15 à 20 heures par semaine.
"Il y aura dans cette réforme l'obligation de consacrer 15 à 20 heures par semaine pour une activité permettant d'aller vers l'insertion professionnelle, soit de formation en insertion soit d'emploi, estime Emmanuel Macron. Et d'être mieux accompagné et dire qu'il n'y a pas simplement une prestation mais un accompagnement."
Emmanuel Macron n'a pas précisé dans quel type de structure ces heures devraient être effectuées.
Il précise en revanche qu'il ne s'agira pas de travaux d'intérêts généraux au service de collectivités comme le propose notamment Nicolas Dupont-Aignan. En référence au programme de certains de ses concurrents de droite, Emmanuel Macron assure ainsi que "la réforme du RSA n'est pas du tout la même".
"Je ne propose pas des travaux d'intérêts généraux pour les bénéficiaires du RSA, c'est l'inverse, assure-t-il. Je propose un travail, une formation, une insertion parce que je ne considère pas que les bénéficiaires du RSA sont des prisonniers. J'ai compris que c'était ça la philosophie de certains, ce n'est pas celle que je porte."
Le RSA dont le montant atteint 565,34 euros serait donc soumis à une logique de droit mais aussi de devoir.
"Il faut un revenu de subsistance pour toute personne [...] mais il faut aussi demander une part de devoir pour ceux qui le peuvent, explique le candidat à sa réélection. Personne ne considère que sa dignité est reconnue et respectée avec une prestation."
Emmanuel Macron s'inspire ainsi du contrat d'engagement jeune qui est mis en place depuis le 1er mars.
"Je n'ai pas voulu le RSA pour les 18-25 ans et je l'assume pleinement parce que je considère que c'est nous satisfaire d'une idée qu'on traiterait la précarité et la pauvreté uniquement à travers des prestations monétaires, estime Emmanuel Macron. Oui il faut un soutien monétaire mais il faut en plus de ça reconnaitre la dignité de chacun, demander une part d'effort et de l'accompagnement."
Créé en 2007, le RSA (revenu de solidarité active) a succédé au RMI (revenu minimum d'insertion) et à l'API (allocation parent isolé). Plus de 1,9 million de personnes en bénéficient actuellement.
