Saint-Raphaël: un couple privé d'eau à cause de la sécheresse, leur étang complètement à sec
Du jamais vu. Un couple Varois subit les conséquences de la sécheresse au quotidien. Ces habitants de Saint-Raphaël sont installés dans la commune depuis 35 ans et vivent en autonomie près d'un étang. Ils s'approvisionnent en temps normal grâce à ce cours d'eau et à un puit.
Mais problème, cet été, l'étang ne mesure plus trois mètres de profondeur. Désormais l'eau a disparu, à tel point que l'on peut marcher sur cette étendue de terre craquelée. "Ça a commencé à décliner il y a à peu près deux mois", explique Catherine Cottu, propriétaire de la maison située à côté de l'étang. A la place de ce qui était un plan d'eau, gît leur pédalo, échoué sur la terre.
Avant, "au plus fort de l'été, on a toujours eu de l'eau au moins au-dessus du pédalo. Et maintenant il n'y a plus rien", constate la femme au micro de BFM Nice Côte d'Azur, qui qualifie l'année "d'exceptionnelle".

Un problème pour le couple qui n'est pas relié à l'eau de la ville. "Il n'a pas plu de l'hiver, il n'a pas plu au printemps, il n'a pas plu à l'été, ce n'est pas trois gouttes qu'on a eu qui ont fait grand-chose", regrette Catherine.
Des conséquences sur la biodiversité
Un manque d'eau qui a des conséquences sur la biodiversité. "On avait des carpes en pagaille, 100 ou 200, elles sont mortes les unes après les autres", regrette Catherine.
C'est également ici que s'abreuvaient les animaux de Catherine et Michel. Une centaine de bêtes déboussolées par le manque d'eau et par des sangliers intrusifs. "Ils viennent près de la maison pour boire l'eau que je mets dans des bassines pour les oies et les canards", indique la propriétaire.
De même, à la nuit tombée, les sangliers viennent s'attaquer à la nourriture des oies et des canards. "Les pauvres ils n'ont plus rien à manger", s'inquiète cette dernière.
Cette année, les oies ont également troqué l'étang pour la piscine. "Même quand il y avait l'eau propre, elles s'approchaient juste pour boire, pas pour y nager et se laver", assure Catherine.

La pluie très attendue dans la région
L'eau de la maison provient d'un système de puits. Là aussi, la sécheresse bouleverse le quotidien du couple. La nappe phréatique en sous-sol alimente le puits mais actuellement "le niveau a baissé d'à peu près cinq mètres de profondeur", constate Michel Cottu.
"Arrivé à sept-huit mètres on ne pourra plus puiser, il n'y aura plus de réserve", détaille ce dernier. "On peut arriver à tirer maximum 4-5 litres par jour". Linge, cuisine... le couple essaye au maximum d'économiser l'eau restante.

Mais pas sûr que cela puisse suffire, Catherine et Michel attendent donc avec impatience la pluie, sous peine de faire appel à des camions-citernes.
La commune de Saint-Raphaël a été placée en crise sécheresse le 21 juillet. De rares averses sont prévues ce lundi et ce mercredi après-midi, selon Météo-France. Le reste de la semaine devrait être encore une fois, sec et ensoleillé.