BFM Var
Var

Présidentielle: la réponse âpre de Renaud Muselier aux critiques du maire de Saint-Raphaël

Portrait de Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, réalisé le 06/07/2021

Portrait de Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, réalisé le 06/07/2021 - Alain JOCARD © 2019 AFP

Dans un courrier rendu public ce vendredi, le président de région s'en prend vertement au maire de Saint-Raphaël, qui a critiqué les anciens Républicains partis soutenir Emmanuel Macron.

Un courrier en forme de violente charge politique. Renaud Muselier a écrit ce vendredi à Frédéric Masquelier, maire de Saint-Raphaël, pour répondre aux critiques émises la veille par le nouveau secrétaire départemental des LR du Var dans une tribune intitulée "Luttons contre la 'Résignence'", publiée sur Var-Matin.

Dans le courrier consulté par BFM Marseille Provence, Renaud Muselier, qui ne dit "ne pas accepter les accusations de traîtrise, ni pour (lui), ni pour Hubert Falco et François de Canson", tire à boulets rouges sur Frédéric Masquelier.

"Votre recherche frénétique de traîtres et de malfaisants, au moment où votre candidate recueille entre 10% et 12% des intentions de vote dans toutes les enquêtes d'opinion, ressemble plus à l'ambiance du dernier bunker de Berlin qu'à la liberté et l'audace de la France Libre de Londres", écrit le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Le soutien d'Emmanuel Macron dénonce pêle-mêle la cogestion "avec le Rassemblement national du maire de Fréjus" au sein de la communauté d'agglomération dirigée par Frédéric Masquelier, "les injures et critiques feutrées" contre le président de la commission nationale d'investiture des LR lors des élections régionales en mai 2021, ou encore un possible ralliement à Eric Zemmour s'il arrive au deuxième tour de l'élection présidentielle.

"Peut-être souhaitez-vous que je vous rappelle vos communications privées avec un certain nombre d'élus soutiens d'Emmanuel Macron, dans lesquels vous les félicitez pour leur "bonne décision" et leur annoncez que vous "les rejoindrez bientôt"?", glisse également le président de région.

"Je resterai dans le combat, même incertain"

Dans sa tribune publiée jeudi, Frédéric Masquelier avait lancé : "Personne ne croit à la sincérité des larmes des vieux crocodiles de ce mercenariat (...) Comment ne pas comprendre dans ce cas la désaffection des Français à l'égard de la parole de ceux qui, face aux premiers coups de tonnerre, courent aux abris au nom de la défense de leurs intérêts?".

"Être du côté des vainqueurs désignés par les sondages est-il le seul objectif de l’engagement politique?", avait-il poursuivi avant de conclure: "Et si la leçon n’était pas, dans le parti gaulliste, celui de l’homme du 18 juin 1940, de défendre l’honneur dans le sens de l’engagement loyal jusqu’au bout? Pour ma part, je resterai dans le combat, même incertain, car le combat pour ses idées fait la grandeur".

Benjamin Rieth Journaliste BFM Régions