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"Il n'y a pas de volonté nationale": Jean Alesi regrette l'abandon du Grand Prix de France au Castellet

L'ex-pilote de Formule 1 a été nommé cette semaine à la tête du circuit varois. S'il confie sa fierté, il regrette que le Grand Prix de France a été rayé du calendrier de la saison de Formule 1.

Il y avait débuté sa carrière en Formule 1 en 1989, il en est désormais le président. L'ancien pilote de F1 Jean Alesi a été nommé mercredi président du circuit Paul-Ricard, basé au Castellet, dans le Var.

"Un aboutissement de ma vie"

Au micro de BFM Toulon Var, l'ancien pilote a confié sa fierté après cette nomination, qui intervient toutefois dans un contexte où le Grand Prix de France a été rayé du calendrier de la Formule 1.

"Il y a autour de ce circuit une histoire qui m'appartient et qui m'a fait devenir pilote de Formule 1", confie Jean Alesi, évoquant des "émotions qu'on a au fond de soi qui reviennent".

"Ma vie est liée au sport automobile, au circuit, donc de devenir président, c'est quelque chose qui est un aboutissement de ma vie et ma carrière", ajoute-t-il.

"Le GP de France n'est pas un problème du circuit Paul-Ricard, c'est un problème national"

Une consécration entachée toutefois par l'abandon du GP de France. Revenu au calendrier en 2018, dix ans après la dernière édition à Magny-Cours, près de Nevers, le GP de France s'est déroulé sur le circuit Paul-Ricard du Castellet jusqu'à l'an dernier.

Mais le contrat avec la F1 n'a pas été renouvelé cette année. La fin du Grand Prix de France a entraîné la dissolution du Groupement d'intérêt public (GIP) qui le gérait, avec un déficit d'environ 27 millions d'euros.

Deux jours après sa nomination, Jean Alesi regrette le manque d'intérêt national pour ce Grand Prix, qui "n'a jamais eu l'honneur d'avoir le président de la République pendant l'événement".

"Les présidents d'autres pays sont honorés d'avoir l'événement sur leur territoire. Le GP de France n'est pas un problème du circuit Paul-Ricard, c'est un problème national. Il n'y a pas de volonté nationale d'avoir un Grand Prix", regrette l'ex-pilote.

Ce dernier rappelle, que "32 pays" demandent à organiser des Grand Prix de F1, qui seront au nombre de 2023 cette année. "Géographiquement, le circuit Paul Ricard était l'idéal (...) mais quand on arrive dans un pays où on n'a pas d'intérêt, ça devient compliqué", soupire-t-il.

Jean Alesi s'est même dit prêt à échanger sur le sujet avec Emmanuel Macron. "Ça serait un honneur de parler avec un président de la République de quelque chose qui me tient à coeur (...) je pense qu'il a d'autres priorités", sourit-il.

Jimmy Comte et Maël Lauvernier avec Fanny Rocher