Pourquoi la très populaire application Zoom est bannie de plusieurs écoles américaines

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Quand les avertissements ne suffisent plus, viennent les interdictions. L’utilisation de l’application de vidéoconférence Zoom, très populaire mais aussi très controversée, est désormais interdite dans plusieurs écoles de New York, révèle le Washington Post. Les professeurs sont invités à préférer Microsoft Teams pour réaliser les cours à distance.
La semaine dernière, le FBI avait alerté sur les risques du “Zoom bombing”, à savoir le fait de s’introduire dans une conversation vidéo sur Zoom sans y avoir été invité. Car si la salle de vidéoconférence n’est pas configurée avec un mot de passe, n’importe qui peut y accéder à l’aide d’un simple lien.
Le problème du "Zoom bombing"
Depuis l’essor du service à cause de la généralisation du télétravail, des pirates s’amusent à faire irruption dans des conversations. Certains le font pour blaguer, d’autres pour choquer en faisant apparaître des images racistes ou en hurlant des insultes. New York n’est pas le seul district scolaire à prendre des mesures contre Zoom. Celui du comté de Clark dans le Nevada a fait de même et plusieurs écoles de Los Angeles ont arrêté de l’utiliser après avoir été victimes de “Zoom bombing”.
Surtout, de nombreuses entreprises ont recours à Zoom pour leurs réunions. Le premier ministre britannique Boris Johnson l’utilise pour discuter avec les membres de son gouvernement. Autant de situations pendant lesquelles des informations sensibles sont susceptibles d’être échangées. Le “Zoom bombing” constitue donc une vraie menace.
L’entreprise avait promis un chiffrement “de bout en bout” des conversations. Procédé qui empêche à toute personne tierce d’accéder aux échanges. Mais un porte-parole de Zoom a finalement admis que ce n’était, pour l’instant, “pas possible”. En revanche, les conversations écrites sont chiffrées.
“Pendant la pandémie COVID-19, nous travaillons 24 heures sur 24 pour faire en sorte que les hôpitaux, les universités, les écoles et les autres organisations du monde entier puissent rester connectés et opérationnels”, a réagi Zoom auprès du Washington Post.
La semaine dernière, après plusieurs polémiques, le fondateur de l'application, Eric S. Yuan, s'est exprimé dans une lettre ouverte adressée à ses utilisateurs, publiée sur le blog de la société.
"Zoom n’a pas été conçu en pensant qu’en quelques semaines, chaque personne dans le monde travaillerait, étudierait et socialiserait soudainement depuis son domicile. Ceci présentant des défis qui n’avaient pas été anticipés lors de sa conception", a reconnu le PDG de Zoom qui s'est engagé à faire preuve de transparence sur les mesures prises pour identifier, traiter et résoudre les problèmes de sécurité et de confidentialité.