Grand débat: comment seront analysées les contributions?

Emmanuel Macron devant 600 maires en Normandie, le 15 janvier 2019. (Photo d'illustration) - Philippe Wojazer - pool - AFP
Une synthèse des doléances déposées dans le cadre du grand débat national doit être présentée courant avril, selon le calendrier officiel. Mais comment traiter la grande quantité de revendications? Plusieurs échéances sont à venir selon la forme des contributions reçues, selon des informations que nous avons obtenues auprès de l'Elysée. Tout d'abord, celles recueillies sur la plateforme granddebat.fr jusqu’à mi-mars seront exploitées par l'entreprise de sondage OpinionWay.
Concernant les propositions sous "format libre" (cahiers citoyens, courriers et autres), leur collecte s’arrêtera bien plus tôt, le 20 février. Retranscrire les centaines de milliers de pages de contenus manuscrits s'annonce fastidieux. Un appel d’offre avait d’ailleurs été lancé fin janvier par le ministère de l’écologie, du Développement durable, des transports et du logement pour trouver trois entreprises capables de numériser ces contenus. Finalement, la Bibliothèque nationale de France sera aux manettes pour référencer, indexer, numériser et retranscrire ces doléances en vue de leur analyse.
Les données accessibles en "open data"
À terme, l’ensemble des contributions au débat envoyées par voie postale, par courriel, via les formulaires de restitution en ligne, tout comme les contributions libres seront disponibles en "open data". Ainsi, tous ceux souhaitant s’en saisir pour réaliser leur propre analyse, et notamment au sein du monde académique, pourront le faire. D’ores et déjà, les contributions libres ainsi que les comptes rendus de réunions locales sont régulièrement mis en ligne sous licence libre et téléchargeables en formats ouverts. Ces données sont également accessibles via une interface de programmation, rendant possible un traitement automatisé.
Le calendrier à venir
Par ailleurs, 3500 réunions d’initiatives locales sont encore prévues sur le territoire jusqu’au 15 mars. Dès cette semaine, des stands mobiles se déploieront dans les bureaux de poste et dans les gares de chaque région pour faire venir le grand débat aux passants et leur permettre d’y prendre part.
Dans la première quinzaine de mars, des conférences sur chacun des quatre thèmes du débat seront organisées au niveau national. Elles regrouperont les corps intermédiaires (organisation syndicales et patronales, associations, élus…). À l’issue de la phase de collecte des contributions, dix-huit conférences citoyennes régionales (une par région métropolitaine et cinq pour l’Outre-mer), dont une sur la jeunesse, se tiendront les week-ends des 15-16 et 22-23 mars. Elles regrouperont des citoyens tirés au sort par téléphone. Un débat aura également lieu au parlement début avril.