Test du Motorola Razr 40 Ultra: le smartphone pliant qui se fait encore plus séduisant

Motorola Razr - Tech&Co
L'an dernier, Tech&Co avait pu tester le Motorola Razr (2022), une nouvelle déclinaison du smartphone pliant maison qui apportait de la puissance, des performances et une bonne qualité photo, avec surtout un écran géant extérieur pour se démarquer. Mais le tout pénalisé par un design un peu trop rétro, même si c’était pour rester fidèle au concept originel. Un sérieux concurrent du Samsung Galaxy Z Flip 4, mais en moins beau, en somme.
Motorola a revu sa copie pour proposer en 2023 une déclinaison plus élancée, avec un écran encore plus grand. De quoi rivaliser plus encore avec le smartphone pliant star du sud-coréen. Avec en prime un prix revu à la baisse pour séduire le plus grand nombre (1199 euros), mais quelques petites concessions pour y parvenir.
Ses atouts
Un nouveau look
Le Motorola Razr (2022) avait frôlé la copie parfaite. Cochant de très nombreuses cases, il n’avait que son look contre lui. Comme Oppo avec son Oppo Find N2 Flip, Motorola a donc cherché l’inspiration là où elle est visiblement la plus efficace. Le Razr 40 Ultra ressemble comme un faux jumeau au Z Flip 4.

Plié, il est plus carré qu’avant, avec des bords arrondis. Il tient parfaitement dans la main, notamment grâce à un allègement notable (184 g contre 200 g) et un affinement (74 mm contre 79,8 mm d’épaisseur). Le lecteur d’empreinte est toujours sur la tranche, ce qui permet de déverrouiller l’appareil, même quand il est replié, avec un bouton qui tombe parfaitement sous les doigts. L’ensemble fait beaucoup plus fin et élégant, que ce soit en noir, bleu glacier ou Viva Magenta (le dos est alors en cuir végan et pas en verre).
Une fois déplié, il arbore un large écran pOLED FHD+ de 6,9 pouces et un taux de rafraîchissement variable de 1 à 165 Hz pour une belle fluidité, que ce soit en navigation, lecture, jeu, etc. L’écran est cependant très élancé et cela pourra parfois donner un affichage étrange, tronqué ou alors avec des bordures noires ajoutées pour en faire un 16:9.

Le grand écran externe polyvalent
C’est son atout numéro un: un écran externe OLED de 3,6 pouces à 144 Hz. Il occupe quasiment toute la surface quand le smartphone est fermé et englobe les deux capteurs photo de l’appareil (un capteur principal et un ultra-grand angle/macro) ainsi que le flash. On apprécie d’ailleurs les fonds d’écran personnalisables (police et image) qui donnent une petite touche fun à l’ensemble et font facilement disparaître les capteurs.

Mais l’écran externe est surtout pleinement utilisable sans avoir à ouvrir l’appareil. On peut y lire ses notifications, regarder la météo, chercher ses contacts et taper aisément un message. Mais on peut surtout y afficher ses applications. Spotify est déjà fonctionnel par exemple, mais il va bientôt profiter d’une mise à jour pour déployer son lecteur sur la dalle externe et permettre de lancer la musique sans l’ouvrir. Et pour les photos, il permet d'avoir un écran de prévisualisation pour la personne photographiée ou en selfie avec l'appareil fermé.
Une charnière efficace
Motorola a opté pour une charnière goutte d’eau pas trop rigide et donc assez facile à ouvrir. Les deux côtés se replient parfaitement l’un sur l’autre et aucun espace ne se fait. L’avantage est avant tout d’éviter de retrouver, glissé à l’intérieur, de la poussière, un élément qui traînerait dans votre sac, etc. au risque de rayer l’écran.

La charnière peut prendre plusieurs angles, mais c’est vraiment à 90° qu’elle s’avère la plus utile pour passer des appels sans les mains, mettre une application sur le haut de l’écran et une autre en bas (ou un clavier numérique pour taper un message). Une fois dépliée à 180°, la charnière fait également pleinement son œuvre. La pliure est quasi invisible sur l’écran.
Performances et autonomie
Comme le modèle de l’an dernier, le Razr 40 Ultra embarque un processeur Qualcomm Snapdragon 8+ Gen 1 (avec 8 Go de RAM et 256 Go de stockage). Si on veut faire la fine bouche, on dira que Motorola joue la facilité en recyclant le moteur du prédécesseur. Mais il est vrai que c’est largement suffisant pour un quotidien déjà bien musclé. Le smartphone 5G sait tout faire et sans faillir, même quand il est sollicité intensivement. De plus, il est compatible WiFi 6e. À noter que l’appareil va profiter de trois ans de mises à jour Android pour aller avec les applications maison.
Son autonomie est plutôt honnête pour tenir plus d’une journée, parmi les très bons élèves du marché des smartphones pliants, voire peut-être même le meilleur. C’est aussi parce que son écran externe permet de limiter l’impact de l’utilisation sur la batterie en évitant d'ouvrir inutilement. Il se recharge sans fil, mais sa charge est plutôt lente. Mais bonne nouvelle cependant: l’adaptateur 30 W est toujours fourni. Une chose suffisamment rare pour être signalée.
Nos réserves
Photo moins éclatante
Si Motorola a conservé une bonne partie des atouts du Razr 2022, la marque a cependant revu à la baisse ses ambitions en photo et c’est bien dommage. Le modèle précédent avait plutôt été une bonne surprise en photo et en vidéo 4K. La photo du Razr 40 Ultra reste convenable, mais moins épatante que précédemment.



On trouve deux capteurs de 12 Mpx et 13 Mpx (ultra-grand-angle et macro), soit une baisse en définition. Mais c’est surtout leur position sur le dessus quand l’appareil est fermé qui les rend intéressants à utiliser facilement et rapidement pour des selfies sans avoir recours à la caméra à l’intérieur qui est plutôt flatteuse en mode portrait avec un visage gentiment lissé. Pour la photo de nuit, il ne vaut mieux pas insister, avec beaucoup de bruits sur l'image... c'est service minimum avec une qualité honnêtement passable pour un appareil à ce prix.


Conclusion
Si vous recherchez un smartphone pliant qui soit facile à utiliser, le Motorola Razr 40 Ultra a de sérieux atouts en poche. Compact, élégant et proposant de multiples usages avec son écran externe de grande taille, il permet de limiter les besoins de l’ouvrir sans arrêt. De très nombreuses actions peuvent être faites avec ce simple écran et les applications compatibles. En cela, il se démarque de son concurrent de Samsung.
Son prix aurait pu être encore plus agressif à l’heure où le Galaxy Z Flip 4, sorti quelques mois avant, a joué sérieusement la décote pour passer sous les 1 000 euros. Mais il faut aussi laisser la place au "petit frère", le Razr 40 qui passe sous les 900 euros, mais avec un écran externe réduit.