Google teste une IA pour écrire des articles à la place des journalistes

Plusieurs corps de métiers comme les photographes et les traducteurs craignent d'être remplacés par une intelligence artificielle dans les années à venir. Les journalistes pourraient aussi être concernés puisque Google teste actuellement une IA capable de rédiger des articles de presse, rapporte le New York Times.
L'outil a été baptisé Genesis. Selon Google, Genesis pourrait aider les journalistes en leur proposant par exemple des idées de titres ou différents styles d'écriture. Mais l'outil serait également capable de rédiger une synthèse à partir d'un grand nombre d'informations et d'évènements.
Bien que le projet soit toujours en phase de test, Google a déjà rencontré plusieurs journaux américains comme le Washington Post et News Corp, propriétaire du Wall Street Journal. L'outil a été présenté comme un "assistant" et l'entreprise insiste en soulignant que la technologie n'est pas destinée à remplacer les journalistes.
"Notre objectif est de donner aux journalistes le choix d'utiliser ces technologies émergentes de manière à améliorer leur travail et leur productivité, tout comme nous mettons à la disposition des outils d'assistance dans Gmail et Google Docs", a déclaré un responsable de Google selon le média américain.
Pour autant, des témoins de l'une des présentations de Google décrivent la démonstration de Genesis comme "troublante", à cause de sa précision.
L'IA déjà présente
Ce projet intervient après que l'Associated Press a conclu un accord avec OpenAI lui permettant d'utiliser les archives d'articles de l'agence de presse pour entraîner ses modèles d'IA.
D'autres médias ont déjà recours à l'intelligence artificielle dans leur rédaction. Buzzfeed avait annoncé en janvier dernier utiliser ChatGPT notamment pour créer des quizz ou aider les journalistes à trouver de nouvelles idées de sujets et "non pas pour écrire des articles", avait précisé un porte-parole du média.
Du côté du quotidien allemand Bild en revanche, l'intelligence artificielle est perçue comme une opportunité, donnant lieu à des suppressions d'emplois dans le groupe du journal. "L'IA va révolutionner le journalisme et l'industrie des médias, en pouvant soutenir, ou remplacer, le journalisme", avait affirmé le patron du groupe, Mathias Döpfner en février dernier.