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Société

Violences conjugales: Schiappa annonce des "points contacts éphémères" dans les centres commerciaux

Marlène Schiappa quitte le Palais de l'Élysée le 19 juillet 2017

Marlène Schiappa quitte le Palais de l'Élysée le 19 juillet 2017 - Martin BUREAU / AFP

Les premiers points éphémères seront installés dans la région parisienne: So Ouest à Levallois-Perret, les 4 Temps à la Défense, Carré Sénart à Lieusaint, le Forum des Halles à Paris.

La secrétaire d'État à l'Égalité femmes-hommes, Marlène Schiappa, a annoncé samedi l'installation de "points d'accompagnement éphémères" dans des centres commerciaux pour accueillir des femmes victimes de violences en temps de confinement où les déplacements sont limités. 

"Comme il est plus difficile de se déplacer, nous faisons en sorte que les dispositifs d'accompagnement aillent aux femmes", explique Marlène Schiappa dans un entretien au Parisien

Créés "en partenariat avec des associations locales, les services de l'État et Unibail-Rodamco-Westfield, gestionnaire de centres commerciaux", ces "points d'accompagnement éphémères" seront installés dans des locaux "permettant la confidentialité mais assez vastes pour accueillir les femmes en respectant les mesures barrières", détaille-t-elle.

Plusieurs points éphémères en Ile-de-France

La secrétaire d'État cite "dans un premier temps" pour la région parisienne So Ouest à Levallois-Perret, les 4 Temps à la Défense, Carré Sénart à Lieusaint, le Forum des Halles à Paris, ou les Ulis, et, dans le Nord, V2 à Valenciennes. 

"Dans un deuxième temps, Dijon, Rennes, Lyon… là où il y a un hypermarché ouvert", ajoute-t-elle, affirmant viser "une vingtaine de points dans les prochaines semaines". 

"En allant faire les courses, ces femmes trouveront une oreille attentive et un accès à leurs droits d'une manière innovante et efficace", estime-t-elle.

Une aide financière aux associations

Parallèlement, Marlène Schiappa annonce un "fonds spécial financé par l'État d'un million d'euros pour aider les associations de terrain à s'adapter à la période". Elle promet également de financer "jusqu'à 20.000 nuitées d'hôtel pour que les femmes puissent fuir l'homme violent".

Interrogée sur l'absence de "motif 'dépôt de plainte'", dans l'attestation de sortie obligatoire en période de confinement, la secrétaire d'État a répondu que "les juridictions pour les violences conjugales" avaient été laissées ouvertes.

Elle a avancé le chiffre de "deux" féminicides depuis le début du confinement, le 17 mars. "Le confinement est une épreuve collective qui vient percuter l'histoire familiale et personnelle de chaque personne, la situation peut dégénérer à tout moment quand on vit avec une personne violente", rappelle-t-elle, inquiète que "les femmes se disent qu'elles doivent subir pendant le confinement". "Non! Les dispositifs de l'Etat ne sont pas mis sur pause, ils sont même renforcés", assure-t-elle.

Cy.C avec AFP