BFMTV
Société

VIDEO - Bébé prématuré: les parents de Titouan s'opposent aux médecins

Les parents de Titouan, né prématurément à cinq mois, souhaitent mettre fin aux soins qui le maintiennent en vie.

Les parents de Titouan, né prématurément à cinq mois, souhaitent mettre fin aux soins qui le maintiennent en vie. - AFP

Les parents de Titouan, né quatre mois avant terme et ne pesant que 900g, sont désespérés. Leur bébé va souffrir de graves séquelles après avoir fait une hémorragie interne cérébrale. Ils souhaitent mettre fin à l’acharnement thérapeutique des médecins, mais ceux-ci s'y opposent pour le moment.

Les médecins veulent éviter de se précipiter pour évaluer le degré de handicap du nourrisson. Les parents d'un bébé grand prématuré, soigné par le CHU de Poitiers, eux, sont désespérés. Ils réclament de mettre fin aux soins prodigués à leur enfant et attendent une décision d'un groupe d'éthique sollicité par l'équipe de néonatologie.

"Depuis plus d'une semaine, on a pris cette décision. Qui veut une vie de handicap pour son fils? S'il y a des familles qui le souhaitent, nous, nous ne le souhaitons pas", a témoigné auprès le couple de trentenaires originaire de Charente-Maritime, près de Saintes, qui souhaite alerter l'opinion sur cette question.

"Graves séquelles"

"On ne nous assurera jamais qu'il pourra vivre par la suite. Nous savons qu'il a de graves séquelles, mais ils veulent le maintenir en vie. On l'a vu pleurer, il s'agite et on nous dit 'Ne vous inquiétez pas, il ne souffre pas'. C'est très difficile", ont ajouté les parents.

Le petit garçon, prénommé Titouan, est né le 31 août, près de quatre mois avant la date du terme. A sa naissance, il ne pesait que 900 grammes, mais surtout, selon les parents, le bébé a fait une hémorragie interne cérébrale et il est impossible pour les médecins, pour l'instant, de prédire le degré de son handicap.

Les médecins refusent la précipitation

"Il faut toujours prendre du recul pour savoir quelle est la situation de l'enfant. Nous ne sommes pas dans un acharnement, mais dans un accompagnement le temps de l'évaluation, pour être certains d'apporter les meilleures informations possibles", a réagi le Professeur Fabrice Pierre, du service gynécologie-obstétrique du CHU de Poitiers, sur France Bleu.

"Pour être sûr de pouvoir appréhender le type de séquelles, on ne peut pas le faire de façon précipitée. Il faut quelques semaines pour l'évaluer", a-t-il ajouté. Face à la demande répétée des parents, l'équipe de néonatalogie du CHU de Poitiers a sollicité l'avis d'un groupe d'éthique de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP).

C. P. avec AFP