Une simple prise de sang sur le point de remplacer l'amniocentèse

Une amniocentèse pratiquée en 2001 à l'hôpital franco-britannique de Levallois-Perret. - DIDIER PALLAGES - AFP
Les futures mères françaises semblent sur le point de dire adieu à l’angoisse de l’amniocentèse. La Société française de médecine prédictive et personnalisée (SFMPP) débat en congrès à Montpellier jusqu’au soir de ce 17 juin de la nécessité de généraliser le dépistage prénatal non invasif (DPNI) pour repérer les éventuelles anomalies du fœtus et une possible trisomie, en lieu et place de l’opération bien connue. C’est Le Parisien, dans son édition papier (ou La Parisienne sur internet), qui se penche sur la question. S’ils ont un même objet, les modus operandi de ces deux tests sont radicalement différents.
Simple comme une prise de sang
Procédant à une amniocentèse, le médecin effectue d’abord une échographie afin d’évaluer la position du fœtus puis insère une longue aiguille dans le ventre de la femme enceinte afin d’en prélever le liquide amniotique pour analyse. Dans le cas d’une DPNI en revanche, le médecin se contente d’une prise de sang.
Ce test, plus simple que le précédent, est élaboré par six sociétés déjà et, devant les résultats produits, les Etats-Unis, la Suisse et l’Allemagne l’ont mis en vigueur sur l’ensemble de leur territoire. En France, il est possible de bénéficier d’une DPNI dans certains grands hôpitaux et il est inscrit depuis mai dernier sur la liste des examens autorisés et remboursés si ils sont voulus par le praticien.
Le test génétique déjà très populaire
En dehors, de son aspect moins effrayant pour la patiente, les avantages du test génétique (la DPNI) sur l’amniocentèse sont nombreux: sa fiabilité est de 99% contre 85%, il ne coûte que 390 euros contre plus de 1.000 euros pour l'examen concurrent et on peut le faire dès la dixième semaine de grossesse tandis que l’amniocentèse doit attendre la quatorzième. Surtout, il permettrait d’éviter le défaut majeur de l’amniocentèse. 1% de ces opérations conduisent à une fausse couche.
L’adoption nationale de la DPNI soulève peu de doutes. Tous les signaux sont au vert. La Société française de médecine prédictive et personnalisée en soutient le principe et, dès avril 2013, le Comité national consultatif d’éthique, dont la décision est capitale pour l’introduction d’innovations dans le secteur médical, rendait un avis favorable.