Trafic de drogues démantelé à Besançon : 2.800 munitions d'armes à feu saisies

2.800 cartouches d'armes à feu ont été saisies au cours d'une perquisition à Besançon, dans le cadre d'un démantèlement de trafic de stupéfiants. Cependant, aucune arme n'a été retrouvée.

Des chargeurs d'armes de guerre et 2.800 cartouches d'armes à feu, dont plus de 600 munitions de Kalachnikov, ont été saisis à Besançon dans le cadre du démantèlement d'un trafic de stupéfiants, a-t-on appris ce mercredi de source policière.

Cet arsenal a été découvert dans la cave à Besançon d'un couple, soupçonné d'avoir servi de "nourrice" pour ce réseau, a appris BFMTV de source policière. 

Aucune arme à feu n'a en revanche été trouvée au cours de la perquisition menée la semaine dernière dans ce quartier sensible de Planoise, a précisé le commissaire de la sûreté départementale du Doubs, en charge de l'enquête.

Les policiers ont saisi 9 chargeurs de Kalachnikovs, 4 chargeurs de Famas (fusil d'assaut) et un chargeur de Sten (pistolet-mitrailleur), ainsi qu'un pistolet d'alarme et une trieuse à billet. "En terme d'armements, ce n'est pas fréquent de trouver autant de munitions et de chargeurs d'un seul coup", a souligné le commissaire.

Plusieurs drogues saisies, d'une valeur de 100.000 euros à la revente

Cette saisie a été menée dans le cadre d'une enquête sur un trafic de stupéfiants rayonnant sur le grand Est de la France. Quelque 500 grammes de cocaïne, 400 grammes d'héroïne, 50 grammes de résine de cannabis et 2 kilos de produits de coupe, le tout d'une valeur marchande d'environ 100.000 euros à la revente, ont également été saisis.

La police a en outre découvert 8.000 euros en liquide et 6.000 euros placés sur des comptes bancaires.

Le chef du réseau mis en examen et placé en détention

Le chef du réseau, un homme d'une trentaine d'années déjà connu pour des faits similaires, a été mis en examen vendredi dernier et placé en détention pour "trafic de stupéfiants" et "détention d'armes". Cinq autres personnes ont été interpellées, mais remises ensuite en liberté, selon la police.

Cette opération, réalisée avec le soutien du groupement d'intervention régional, est le deuxième volet d'une enquête qui avait mené en juin à la saisie de 58 kilos de résine de cannabis, 2,6 kilos de cocaïne, 600 grammes d'herbe de cannabis, d'une valeur marchande globale estimée à plus de 500.000 euros, ainsi qu'une kalachnikov, un pistolet automatique et près de 40.000 euros en liquide. Sept personnes avaient alors été mises en examen, et cinq ont été écrouées. Le chef du réseau présumé est soupçonné d'être le fournisseur en héroïne de l'un des suspects interpellés en juin dernier. 

A.Mi avec AFP et Alexandra Gonzalez