Abdennour Bidar: Nicolas Sarkozy "est incapable de se projeter dans l'avenir"
Invité mardi matin sur BFMTV et RMC, Abdennour Bidar lance ce mardi matin un mouvement citoyen baptisé "Fraternité générale", et dont il va devenir président. "C'est un appel à la mobilisation générale, pour la fraternité", explique le philosophe, mentionnant "cette grande oubliée de la devise républicaine". "Dans une société qui souffre de tant de fractures sociales, qui n'arrête pas de se diviser, nous les Français - je ne dis pas nous les Gaulois comme monsieur Sarkozy - qu'est-ce qu'on a en magasin? La fraternité". Or, poursuit-il, "on n'a jamais eu l'audace de faire de la fraternité un vrai projet politique".
Un tel projet permet-il de lutter contre le chômage, contre le terrorisme? "On ne fait pas un projet de société avec de la sécurité, on ne peut pas passer notre temps à se défendre contre des menaces, il faut aussi lancer un mouvement positif concret", explique-t-il. "On veut susciter des initiatives pour que les gens se disent: 'et moi, qu'est-ce que je peux faire pour que demain la société soit plus fraternelle?'"
"On joue sur le sentiment d'insécurité collective"
Durant les mois d'octobre et novembre, des manifestations sont prévues un peu partout en France, pour essayer de répandre l'esprit du mouvement. Avec le concours de plusieurs réalisateurs, des clips de 45 secondes vont être diffusés à la télé - et notamment sur BFMTV, au cinéma, sur Internet et dans les stades, qui "mettent en scène sur 45 secondes un geste de fraternité".
Se tournant vers les candidats à la présidentielle, Abdennour Bidar porte un jugement sévère: "On a d'autant plus de programmes et de promesses qu'on n'a pas de projet de société, qu'on n'a pas de vision".