Nice: une charte de laïcité contre les prières sur les terrains de foot
A Nice, foot et religion ne font pas bon ménage. Depuis octobre dernier, une dizaine d'incidents ont été recensés dans la ville, essentiellement pour des prières sur ou autour du terrain. Le 20 mai 2015, une équipe a par exemple commencé son entraînement habituel à 20h30 mais s'est arrêtée vers 21h, "pour s'agenouiller en ligne et faire la prière". Plus récemment, le 19 mars dernier, de jeunes footballeurs ont voulu entrer dans le vestiaire d'un arbitre pour prier. Pour la Fédération française de football, c'est inacceptable.
"C'est hors du champ du foot que de parler et encore plus de pratiquer une religion, que ce soit dans un vestiaire ou sur le terrain. Il y a des lieux pour ça", remarque Éric Broghini, le président du district Côte d'Azur.
Une charte, quatre règles
La mairie a décidé de réagir en rédigeant une charte "du respect des valeurs de la République". Quatre règles précises doivent être respectées: l'égalité homme-femme, le principe de neutralité des bâtiments, la liberté de conscience et de culte ainsi que l'égalité de tous devant la loi, quelles que soient leurs croyances ou leurs convictions. En cas de non-respect de ces principes, la ville peut sanctionner le club.
"Il s'engage à ce que ce type de phénomène et de comportement ne puissent pas se produire sous risque de se voir retirer, voire rembourser, l'aide du contribuable qui leur a été apportée ainsi que la mise à disposition des équipements publics", informe Christian Estrosi, le maire (LR) de Nice.
Dans la cité azuréenne, un club a déjà été rappelé à l'ordre pour ne pas avoir respecté la charte. Les joueurs ont écopé de deux matches de suspension. Depuis, ils ne prient plus au bord du terrain.
>>> Retrouvez le reportage complet dans "Grand Angle" ce mercredi soir, à 22h40 et 23h40 sur BFMTV