Loi travail et violences policières: 68 cas adressés au Défenseur des droits

Manifestations contre la loi travail et violences policières: un collectif de manifestants saisit le Défenseur des droits - Philippe Lopez - AFP
Gazages, coups de matraques "gratuits", insultes: un collectif a adressé en juillet au Défenseur des droits 68 réclamations contre des violences policières lors des manifestations contre la loi travail, à Paris et dans le reste de la France.
"Alors que l'état d'urgence reste en vigueur, notre collectif, et bien d'autres, entend visibiliser une situation extrêmement répressive qui est en train de se normaliser", annonce mercredi dans un communiqué le Collectif Stop Violences Policières, à la veille d'une nouvelle mobilisation dans la rue. Ce collectif émane du groupe Defcol (Défense collective) qui s'est constitué lors du mouvement pour aider les manifestants arrêtés.
La police dénonce une violence accrue de la part de militants et de casseurs
Si certains cas ont donné lieu à des plaintes devant l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la "police des polices", le collectif déplore dans son communiqué des cas d'"intimidations de manifestants blessés", "dont la bonne foi était mise en doute par des agents" de police.
Les manifestations contre la loi travail au printemps et au début de l'été ont été marquées par des incidents et des affrontements récurrents avec les policiers, qui déplorent avoir été confrontés à une violence accrue de la part de militants et de casseurs.
Interrogé par l'AFP, le Défenseur des droits a confirmé avoir reçu les réclamations en juillet et a indiqué que l'instruction des cas a commencé. Cette instance indépendante s'était déjà saisie du cas d'un jeune homme, Romain D., grièvement blessé le 26 mai après le jet d'une grenade de désencerclement par un policier.