Les frais de scolarité des écoles de commerce pourraient augmenter

La baisse des subventions publiques aux chambres de commerce et d'industrie pourrait entraîner une hausse significative des frais de scolarité dans les écoles de commerce.
Des formations encore plus chères. Les frais de scolarité des écoles de commerce pourraient augmenter, prédit Le Figaro ce vendredi. Cette augmentation s'inscrit dans la continuité de la décision de Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie et des finances, de baisser de 400 millions d'euros les dotations des chambres de commerce et d'industrie (CCI).
Si la part de ces subventions dans les recettes des écoles a baissé, passant de 14% en 2006 à près de 4% aujourd'hui, de nombreux établissements bénéficient toujours de financements importants de la part des CCI régionales, notamment les écoles les plus cotées. À l'Essec, ces dotations représentent 7% du budget, 9% à HEC et 11% de celui de l'Escp Europe. "Actuellement, la chambre leur verse à chacune une dizaine de millions d'euros. On a prévu un plan de sortie pour arriver à zéro à l'horizon 2022", assure au Figaro Didier Kling, le président de la CCI Paris Île-de-France.
Une hausse de 64% en neuf ans
Les frais de scolarité pourraient donc encore augmenter pour pallier ce manque à gagner. Depuis 2009, ils ont pourtant déjà augmenté de 64% (soit 12.756 euros par an sur trois ans). Une hausse visiblement insuffisante tandis que dans le même temps, les salaires des enseignants chercheurs des établissements ont également largement augmenté: "La question de l'augmentation des frais de scolarité va forcément se poser, mais les élèves savent que c'est le prix à payer pour une formation de qualité. Il ne faut pas oublier que de l'autre côté de la Manche et de l'Atlantique, les tarifs des écoles sont bien plus élevés que ce qu'on connaît en France", justifie François Bonvalet, directeur de la Toulouse Business School (TBS).
Une augmentation qui risque à nouveau de faire grincer des dents. Début juillet, les députées de la majorité Stella Dupont et Valérie Oppelt alertaient sur "l'augmentation continue des droits de scolarité suivant un modèle à l'anglo-saxonne", craignant que cela ne "nuise au principe républicain de l'égalité des chances", dans un rapport sur les CCI pour le gouvernement.
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